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A l'occasion du début de l'Assemblée générale des Nations Unies, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a passé en revue les sujets brûlants du moment.
La Grande-Bretagne, l'Australie et le Canada ont reconnu la Palestine en tant qu'État dimanche. Plusieurs autres pays, dont le Luxembourg et la France, ont annoncé qu'ils le feraient dans les prochains jours lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Le Luxembourg est représenté à New York par le Premier ministre Luc Frieden, le ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel et la ministre de la Santé Martine Deprez.
"C'est une semaine importante à New York, où le monde entier se réunit", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel dans un entretien à RTL.
"Un monde un peu chamboulé en ce moment, je dois dire très honnêtement. J'ai un premier dîner ce soir à l'Institut international pour la paix et demain, la conférence sur la solution à deux États entre la Palestine et Israël, qui marquera un moment important. Je suis également ravi que le Premier ministre soit évidemment là et il prononcera le discours au nom du Grand-Duché vendredi. La ministre de la Santé est également présente, car elle a plusieurs réunions bilatérales et il y a de nombreux points liés à la santé. Nous avons aussi une quinzaine de réunions bilatérales auxquelles je participerai, avec des pays qu'on ne voit pas facilement autrement."
Les nombreux conflits dans le monde seront au centre des discussions. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné avant l'Assemblée générale que l'ONU était l'instance idéale pour trouver des solutions.
Cependant, cela devient de plus en plus difficile. En raison des droits de veto de la Russie et des États-Unis, entre autres, toute mesure efficace dans les guerres d'Ukraine et de Gaza est pratiquement impossible. Ces deux conflits sont d'ailleurs à l'ordre du jour lundi:
"Comme je l'ai dit, la situation au Proche-Orient est à l'ordre du jour, mais aussi, bien sûr, celle en Ukraine, à propos de laquelle je participerai également à des tables rondes, certaines où nous écouterons, et d'autres où nous prendrons la parole. Il est très difficile de vous dire aujourd'hui ce qui en ressortira concrètement. Vous savez que la situation est plutôt inextricable. J'aimerais que quelque chose de positif en ressorte, mais personne ne sait."
Pour le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, il s'agit d'une Assemblée générale historique et cependant, il ne sera pas présent. Il n'a pas obtenu de visa pour se rendre aux États-Unis. L'administration Trump affirme qu'il n'a pas fait assez pour lutter contre le terrorisme. Cette décision viole les règles de l'ONU et est vivement critiquée par de nombreux chefs d'État et de gouvernement.