Depuis plusieurs années, le quartier de la gare à Luxembourg tente de se défaire de sa réputation problématique et à reprendre vie.

Les habitants et les commerçants du coin ont un objectif: rendre leur quartier plus sûr et plus attrayant. Ce message a été bien entendu et compris par les autorités. De nombreux aspects ont depuis été adaptés: en parallèle au tram et aux nombreux travaux, visibles à travers les rues entourant la gare, un renforcement des dispositifs de sécurité a également été engagé.

Comment ces changements sont-ils perçus par les personnes sur le terrain ? 

La criminalité, le trafic de drogue ou encore l'insécurité ambiante, les actualités venant du quartier de la gare ne sont jamais très positives. Mais avec des mesures comme la table ronde "drogues 2.0", les autorités tentent de sécuriser le secteur.

Une situation encore problématique qui impacte le commerce: 14% des surfaces sont vides. Un chiffre qui stagne depuis des années.

Pour Maurice Bauer, échevin de la capitale, "c'est une réussite, cette dernière année, nous avons réussi à attirer 37 nouveaux magasins autour de la gare. Nous sommes en train d'organiser tout un tas d'activités dans le coin pour combattre ces espaces vides. Nous faisons ce que nous pouvons en tant que ville de Luxembourg, avec aussi la gratuité du parking, pour éveiller encore un peu plus l'intérêt des gens".

Une tendance qui semble donc aller dans le bons sens. Cet avis est partagé par plusieurs commerçants, notamment dans cette enseigne bien connue de l'avenue de la Liberté: "c'est super d'avoir de nombreux commerces différents, et de voir que des personnes ont le courage d'ouvrir des nouveaux magasins. Les avenues de la Gare et de la Liberté sont un peu les portes d'entrée du Luxembourg", souligne Isabel Neves, commerçante du quartier.

Depuis 2017, elle dirige avec son mari un magasin de tabac et de journaux qui existe depuis 1948. À partir de la semaine prochaine, ce lieu sera complètement rénové durant deux mois et le fils de 27 ans compte bien reprendre les rênes, confirmant ainsi la volonté de la famille de rester à cet endroit.

"La gare est un peu comme un village, tout le monde connaît tout le monde, la plupart des gens essaie de s'entraider. C'est ça le quartier de la gare, si tout le monde s'y met, et si de nouveaux noms débarquent, cela ne peut qu'améliorer la situation du quartier", argumente Felipe Melanda Gomes.

Le quartier "commence à vivre"

Des magasins pop-up, des petits bars ou de nouveaux concepts y prennent de plus en plus souvent vie. On peut suivre notamment des cours de pilates, avant de boire un café à l'entrée, un concept qui fonctionne plutôt bien, comme le confirme une commerçante du coin: "franchement, les gens ils adorent ça. Café Pilates, ils n’ont jamais vu ça au Luxembourg. Et forcément, on a un café de spécialité avec du pilates de qualité. Donc les gens, quand ils ont fini leur pilates ils viennent boire leur café, ou inversement ils boivent leur café avant le pilates, et tout le monde est content."

Les résidents voient également que leur quartier est en pleine évolution, même si pour certains habitants l'insécurité n'a pas vraiment disparu: "on voit que beaucoup de choses se passent dans le coin, c'est bien, le quartier commence à vivre. Il faut juste voir la file de clients qui attendent pour aller manger, ça fait revivre le quartier et je trouve ça tip top".

Le quartier de la gare, troisième plus grand de la capitale en terme d'habitants, devrait donc à terme devenir une partie ouverte, dynamique et sure de la ville. En ce qui concerne les commerçants, le quartier est en bonne voie, lentement mais sûrement.

Le reportage de RTL Télé:

De Garer Quartier "fänkt u mat liewen", sou Awunner
De Garer Quartier ass an de leschte Joren ëmmer méi amgaang, sech vu sengem problematesche Ruff ze léisen an erëm méi Liewen unzezéien.

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