Après celui sur l'égalité entre femmes et hommes et celui sur les violences fondées sur le genre, le ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité a présenté lundi son troisième Plan d'action national, cette fois pour la promotion des droits des personnes LGBTIQ+.

Ce Plan d'action national a été adopté par le conseil de gouvernement le 11 juillet. Il comprend 81 mesures et 147 actions réparties en 15 chapitres thématiques. 15 ministères y ont contribué, car il s'agit d'un sujet qui couvre un large spectre.

C'est aussi normal parce qu'il concerne des êtres humains et leurs droits, a rappelé à plusieurs reprises la ministre de l'Egalité des genres et de la Diversité, Yuriko Backes, pendant la présentation du Plan: "Il ne s'agit pas ici d'une idéologie, comme on le prétend parfois. Il s'agit du droit de chacun au respect et à ne pas être victime de violence. Chacun doit pouvoir vivre au Luxembourg sans discrimination.“

Mais les chiffres dont dispose l'Agence des droits fondamentaux de l'UE après une enquête, sont aussi alarmants pour le Grand-Duché, a poursuivi Yuriko Backes: "Au Luxembourg, 48% des couples homosexuels évitent souvent ou systématiquement de se tenir la main en public. La moyenne européenne est de 53%.

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Parmi le paquet de mesures et d'actions prévues, la ministre cite un projet de loi pour interdire les thérapies de conversion:

"La réorientation des personnes homosexuelles vers l'hétérosexualité ne sera plus pratiquée. Cela peut avoir des conséquences irréparables pour les personnes concernées. Le projet de loi est en cours d'élaboration au ministère de la Santé. Au ministère [de l'Egalité des genres et de la Diversité], nous nous réjouissons de sa mise en œuvre rapide, afin que les thérapies de conversion soient interdites par le Code pénal.

Le ministère ne dispose pas de chiffres sur ces thérapies. Avec une administration Trump aux États-Unis, qui fait pression sur les entreprises pour qu’elles réduisent les programmes destinés aux personnes queer, l'époque n'est guère favorable aux droits de la communauté LGBTIQ+, regrette la ministre Yuriko Backes. 
 
"Nous avons également de nombreuses entreprises américaines au Luxembourg. Nous constatons déjà que certaines d'entre elles sont plus réservées en ce domaine. Mais nous devons défendre nos valeurs.
 
Le gouvernement ne peut cependant pas forcer les entreprises, seulement les motiver et c'est ce qu'il veut faire, selon Yuriko Backes.