Mercredi dernier, la police, en collaboration avec l'Administration des Douanes et Accises, l'Inspection du Travail et des Mines (ITM) et l'Administration vétérinaire et alimentaire luxembourgeoise (ALVA), a procédé à une inspection à grande échelle dans 14 magasins d'alimentation à Esch-sur-Alzette. Des anomalies ont été constatées dans cinq d'entre eux.

Il y a une semaine, après des contrôles officiels dans des épiceries, 300 kilos de nourriture ont dû être éliminés. Il s'agissait de viande et de poisson. L'Alva, l'Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire, vient de fournir des précisions. "Dans la majorité des cas, le problème était que les entreprises ne pouvaient pas prouver la provenance du produit", explique Josiane Dahm, inspectrice à l'Alva. Il s’agit de produits qui ont été transvasés et sur lesquels il ne figurait aucune étiquette. Les commerçants ne pouvaient présenter ni bon de livraison ni facture. "Le produit est alors en magasin, comme s’il avait été acheté clandestinement. Ce n'est probablement pas le cas, mais cela ne peut être exclu", souligne François Zimer, responsable du Service de la sécurité alimentaire. Cela représente un risque pour la sécurité du produit. 
 
Lors de ces contrôles menés à Esch-sur-Alzette, un magasin a été temporairement fermé en raison d'un manque d'hygiène. L'Alva n'a pas voulu préciser de quoi il s'agissait exactement. "Nous ne fermons pas un commerce parce qu'il y a trois tomates pourries ou deux produits périmés", souligne Josiane Dahm.

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Les commerces où les infractions ont été constatées étaient de petites épiceries n'appartenant pas à une chaîne. Aucun restaurant ou snack n’était concerné. C'est tout ce qui peut être dit là-dessus. Le magasin qui avait dû fermer, a pu rouvrir depuis. "Lorsqu'il existe un risque pour le consommateur, nous pouvons fermer le commerce pour 48 heures", précise François Zimer. Ensuite un nouveau contrôle est effectué. S’il n’y a aucune amélioration, la fermeture peut être prolongée de 30 jours.

Des contrôles quotidiens dans les secteurs où des produits alimentaires sont commercialisés

L'Alva effectue chaque jour des contrôles dans tous les secteurs de l'alimentation: magasins, épiceries, snacks et restaurants. Les inspecteurs opèrent plus de 1.500 contrôles par an, rien que dans la restauration et le commerce. "Nous sommes chaque jour sur le terrain pour trouver le mouton noir", indique Josiane Dahm, "la plupart du temps seul et pas dans le cadre d'une opération comme c'était le cas la semaine dernière. "De temps en temps, on en a un", ajoute François Zimer. Cela se produit généralement tous les quelques mois. La semaine dernière, il ne s'agissait pas d'un problème de mauvaise qualité de la viande ou du poisson, mais dans ce cas, de l'absence de traçabilité des produits. 
 
En général, si vous êtes malade et vous pensez que cela est dû à un aliment avarié, vous pouvez également vous adresser directement à l'Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire, notamment via leur site Internet: Securité alimentaire. De même si vous avez vu quelque chose dans un restaurant ou un commerce qui pourrait violer le principe de la sécurité alimentaire. L'ALVA suivra alors vos doléances.