
"Le Luxembourg devrait à nouveau s’occuper des plus vulnérables. Il ne s’agit pas de numéros de dossier, mais d'êtres humains ayant besoin de protection", a déclaré mercredi le député vert Meris Sehovic à la Chambre.
Meris Sehovic a critiqué le fait que le ministère des Affaires intérieures accuse d'énormes retards dans le traitement des demandes de regroupement familial et l'octroi de titres de séjour. Dans la pratique, cela se traduit pour les concernés par "de l'incertitude, de l'instabilité et un énorme obstacle à l'intégration ici au Luxembourg".
Il a exposé le cas d'une jeune famille originaire du Venezuela, qui est au Luxembourg depuis trois ans. La mère a été suspendue de son emploi parce qu'elle n'a pas reçu les documents nécessaires du ministère. Le père a une promesse d'embauche. La fillette ne connaît que l'école luxembourgeoise. Cette famille devrait être mise à la rue aujourd’hui.
Meris Sehovic a déposé une motion demandant notamment l'"arrêt immédiat" des expulsions de demandeurs de protection internationale vulnérables, en particulier les enfants, des structures d'hébergement de l'Office national de l’accueil (ONA), mais aussi que la Chambre des députés reçoive chaque mois des statistiques détaillées sur le nombre de demandeurs de protection internationale dont l'hébergement a été résilié par l'ONA, le nombre de procédures d'expulsion entamées par l'ONA, le nombre de personnes accueillies à la "Maison de retour" et le nombre de personnes retenues au Centre de rétention.
La motion des Verts a déjà obtenu les signatures de trois des partis de l'opposition: le LSAP, les Piraten et déi Lénk. Le président de la Chambre, Claude Wiseler, a indiqué qu'il va voir quand les ministres concernés (Max Hahn, pour la Famille et Leon Gloden, pour les Affaires Intérieures NDLR) seront disponibles et la motion pourra être inscrite à l'ordre du jour.