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La Commission spéciale "Caritas" s'est réunie mercredi matin à la Chambre des députés. Il y a été question de l'éventuel conflit d'intérêts qui toucherait la présidente de la Commission, mais aussi du rapport de la Commission de surveillance du secteur financier.
Au cours de la réunion de la Commission spéciale de la Chambre chargée de l'affaire Caritas, la question s'est posée mercredi de savoir si la présidente de cette Commission, Stéphanie Weydert, pouvait exercer cette fonction de manière neutre. Et cela parce qu'elle a travaillé en tant qu'avocate dans un cabinet, qui, semble-t-il, représente aujourd'hui une des banques impliquées dans cette affaire. Dans un courrier adressé à La Commission, la Fondation Caritas et Caritas Accueil et Solidarité avaient reproché à l'avocate un conflit d'intérêts.
Stéphanie Weydert réfute cette accusation. Elle indique qu'elle n'exerce plus en tant qu'avocate depuis novembre 2023, qu'elle a transmis ses dossiers et qu'elle n'a même plus de bureau dans ce cabinet. Elle bénéficie en effet d'un congé politique de 40 heures par semaine pour ses mandats de maire et de députée.
Après une longue discussion en commission, il a été décidé que l'avis du Comité d'éthique de la Chambre et celui du Bâtonnier devaient néanmoins être demandés à ce sujet. Et cela, afin de dissiper tous les doutes. Peu après la mise en place de la Commission spéciale, son président à l'époque, l'avocat et député CSV Laurent Zeimet, avait déjà démissionné afin d'éviter un éventuel conflit d'intérêts.
Pour sa part, Stéphanie Weydert a le sentiment qu'avec cette lettre, Caritas veut simplement éviter de dire directement qu'elle ne souhaite pas venir devant la Commission.
La CSSF rédige un rapport que la Chambre ne recevra pas
Le directeur général de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), Claude Marx, avait été invité à la réunion de la Commission spéciale mercredi. Il a expliqué aux députés que le cadre légal dans le domaine de la fraude et du blanchiment d'argent était suffisant, mais que personne ne pouvait empêcher que ces lois soient violées.
En ce qui concerne les banques, la CSSF vérifie si les établissements concernés ont tout effectué correctement et consignera ses conclusions dans un rapport, que seules les banques pourront consulter. Ce n'est que dans le cas où les banques seraient sanctionnées que ce serait rendu public. Par conséquent, il n’existe actuellement aucun cadre juridique permettant au gouvernement ou à la Chambre de consulter ce rapport. Ce dernier sera prêt fin mars.