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C'est bien connu, adopter un animal de compagnie n'est pas une décision qu'il faut prendre à la légère. Il n'y a pas que le côté financier qui compte, c'est une véritable responsabilité.
L'association de protection des animaux FRIDA, qui s'appelait jusqu'en mars dernier Amiavy, vient en aide aux chiens et chats mais également aux animaux "utiles" comme les cochons, les moutons ou les poules.
Face aux défis du quotidien, et cela même au Luxembourg, la petite association a du mal à suivre, notamment en prenant à sa charge des frais vétérinaires d'un montant total de 17.000 euros entre avril et octobre. En cause, des castrations ou des stérilisations mais aussi des opérations plus lourdes comme des tumeurs qui ont dû être retirées.
FRIDA peut se targuer d'avoir trouvé un nouveau foyer pour 22 chiens et 20 chats en à peine six mois. Depuis deux ans et sept mois, les refuges pour animaux au Luxembourg sont tellement remplis que les animaux qui y sont destinés sont placés sur une liste d'attente. C'est à ce moment que FRIDA entre en action.
Des chats dans des poubelles, des chiens abandonnés en forêt...
Les raisons pour lesquelles un animal ne peut plus rester dans une famille sont diverses et variées: divorce, allergie, maladie, déménagement dans un logement qui n'accepte pas les animaux ou à l'étranger, problèmes financiers...
Pour Adela Fuentes, bénévole auprès de FRIDA, "la mentalité des gens envers les animaux doit changer, un animal n'est pas un objet. On remarque une certaine tendance venue de l'étranger : on se débarrasse tout simplement des animaux... Des chats qui se retrouvent dans une poubelle ou des chiens attachés aux arbres en pleine nature, ça existe aussi au Luxembourg".
Elle prend l'exemple de Patapouf, un chien relativement âgé qui était dans un sale état et qui a été volontairement abandonné: "c'est illégal au Luxembourg. Mais ils ne voulaient plus du chien. Et on vient de m'appeler pour me signaler que cette famille en avait adopté un nouveau, plus jeune".
FRIDA a porté plainte dans ce cas concret. L'association reconnaît que le Luxembourg jouit d'une bonne législation en matière de protection animale, mais ces lois ne sont pas appliquées dans le monde réel, et les infractions sont souvent ignorées
L'association intervient aussi dans des cas plus extrêmes comme des exploitations agricoles dans lesquelles des vaches sont maltraitées. Adela Fuentes se rappelle d'un cas dans le sud du Luxembourg où un fermier était complètement submergé par les ennuis. Le procès aura duré six ans, six ans de souffrances pour ces vaches qui ont dû, pour certaines, être endormies tellement leur état de santé s'était dégradé.
"Nous voulons donner une voix à tous les animaux, pas seulement les animaux de compagnies, mais aussi les vaches, les moutons, les poules, les cochons... c'est vraiment triste de voir que tous ces êtres vivants sont utilisés comme des objets qui ont une utilité, comme des produits".
L'une des propositions de l'association serait l'introduction d'une taxe sur les félins, un peu comme la taxe pour les chiens afin de financer les structures d'accueil pour animaux. En ce moment, la situation financière de l'association est compliquée, elle ne peut plus se permettre de payer les factures des vétérinaires pour les personnes en situation de précarité. Par contre, FRIDA reste toujours disponible pour aider à trouver une nouvelle famille à un animal qui n'aurait plus sa place dans un foyer.