D'après les enquêteurs, l'affaire Caritas est, selon toute vraisemblance, liée à une "arnaque au président".

Les enquêteurs chargés du dossier Caritas considèrent que le détournement de fonds est très probablement lié à une "fraude au président".

Le scénario habituel est le suivant. Des individus malhonnêtes se procurent des informations sur leur victime, se munissent d'une adresse mail ou d'un numéro de téléphone et imaginent ensuite des scénarios sophistiqués pour tromper la victime de manière à ce qu'elle effectue des virements en leur faveur.
 
L'arnaque au président est aussi  "plutôt répandue" au Luxembourg, selon la Luxembourg House of Cybersecurity. Interrogée par RTL, l'agence nationale indique avoir enregistré "environ un à deux cas par mois" ces dernières années. Leur nombre pourrait toutefois être plus élevé, car l'agence a seulement connaissance des cas qui lui sont signalés.
 
D'après la LHC, près de la moitié de ces tentatives de détournement sont découvertes à temps et le préjudice est limité. Ce type de fraude est observé depuis une dizaine d'années et il convient de sensibiliser les entreprises.

L'agence nationale en charge de la cybersécurité souligne en outre que "l'origine de cette fraude est une erreur humaine". À partir de là, il n’y a pas de solution simple. Il faut rester vigilant et "remettre en question  les situations d'urgence ou les situations dans lesquelles des pressions sont exercées".

La LHC ne dispose pas d'informations détaillées sur les auteurs de fraude au président. L'agence écrit cependant que les fraudeurs se concentrent sur des entreprises assez grandes, avec des structures complexes, où travaillent de nombreuses personnes, qui ne se connaissent pas toujours bien, et où ils peuvent passer de l'une à l'autre sans être détectés. Les groupes internationaux représentés dans de nombreux pays sont très "appréciés". Parfois, il y a aussi de plus petites entreprises, telles que de petites fiduciaires. Un modus operandi habituel consiste à intercepter et à manipuler des factures pour faire en sorte que l'argent soit transféré vers un autre compte sous le contrôle des criminels.
 
Avec ses deux centres, le “Computer Incident Response Center Luxembourg” (CIRCL) et le “Luxembourg National Cybersecurity Competence Center” (NC3), la LHC est disponible à tout moment pour se protéger d'une attaque ou pour réagir rapidement en cas d'intrusion.  
 
Ces services sont gratuits et peuvent être joints via la  hotline 247 88444.