"Nous avions une promesse, nous avons un programme et nous le tiendrons", a déclaré jeudi sur RTL le ministre des Finances.

Gilles Roth a assuré qu'avec la coalition CSV-DP tout le monde obtiendra "plus de net de son salaire brut" et que la charge fiscale qui pèse sur la classe moyenne sera réduite, même si le crédit d'impôt est supprimé au début de l'année et si les factures énergétiques augmenteront l'an prochain. La diminution des recettes due aux baisses d'impôt et les dépenses supplémentaires, par exemple dans le domaine de la défense, tout cela aussi pourra être financé.

Tout d'abord, les recettes de l'Etat rentrent bien, selon Gilles Roth. Dans le budget de cette année, une augmentation des recettes de 7% était attendue et maintenant le ministre des Finances peut envisager qu'il y aura une augmentation de 14% par rapport à l'année précédente. C'est seulement après la fin du premier semestre que les députés obtiendront des chiffres définitifs. A la question de savoir s'il y aura encore un déficit budgétaire dans les années qui viennent, Gilles Roth a répondu: "Le ministre des Finances n’est pas un comptable et le budget de l’État n’est pas simplement un jeu de chiffres, mais le budget de l’État est là pour les gens."

Le nouveau plafonnement du prix de l'électricité devrait coûter entre 140 et 150 millions d'euros 

Ensuite, les dépenses publiques vont diminuer, au moins légèrement, car le plafonnement des prix de l'énergie sera supprimé l'an prochain, à l'exception du plafonnement du prix de l'électricité, qui sera quand même réduit de moitié. Le plafonnement des prix de l'énergie a coûté cette année à l'Etat plus de 300 millions d'euros. Le ministre des Finances estime que le nouveau régime coûtera l'an prochain entre 140 et 150 millions d'euros, un montant qui peut évidemment encore varier.

C'est pourquoi Gilles Roth réfute ici aussi l'affirmation selon laquelle les factures énergétiques plus chères ruineront les effets des baisses d'impôt. Bien que les institutions européennes recommandent la suppression des plafonnements des prix en 2025, le gouvernement continuera à soutenir les ménages. En outre, certaines aides financières augmenteront pour les plus bas revenus.

Baisses d'impôt

La nouvelle adaptation du barème d'impôt à 2,5 tranches indiciaires en 2025, constituera aussi un allègement fiscal "substantiel", selon Gilles Roth, en particulier pour les bas revenus. Et cela parce que le montant du salaire brut à partir duquel débute l'imposition va augmenter. Le ministre souhaite en outre avoir complètement maîtrisé l’inflation d’ici 2026.

Les parents isolés devraient aussi bénéficier d'abattements supplémentaires l'an prochain. Le ministre des Finances n'a pas encore pu en dire plus car les travaux sont toujours en cours. Un projet de loi relatif à cela sera déposé au plus tard à la mi-juillet.

Le ministre des Finances a ajouté qu'il réfléchissait à l'introduction d'un crédit d'impôt pour les frontaliers allemands, afin de leur éviter la double imposition des heures supplémentaires prestées. Depuis le début de cette année, la taxation de ces heures supplémentaires est en effet réglementée dans un accord avec l'Allemagne.