
L'invité de la rédactiondu 7 juin 2024, William Telkes, dans les studios RTL au Kirchberg / © RTL
William Telkes, chef économiste chez la Spuerkeess, est d'avis que l'on pourrait voir "jusqu'à deux baisses" supplémentaires des taux d'intérêt cette année.
L'annonce de la première baisse des taux d'intérêt depuis 2019, par la Banque centrale européenne, fait la Une des journaux depuis jeudi.
Une baisse attendue et espérée par un grand nombre de secteurs, en particulier celui de l'immobilier. En effet, elle signifie un accès un peu plus aisé aux crédits immobiliers.
Interrogé à ce sujet vendredi matin, William Telkes, chef économiste à la Spuerkeess, a affirmé partager "une partie" des prévisions de Gaston Reinesch, président de la BCL.
"Je suis tout à fait d'accord pour dire que deux baisses supplémentaires sont encore possibles cette année. En ce qui concerne l'année prochaine, je suis un peu plus prudent."
L'économiste de la BCEE estime que le contexte international reste trop imprévisible pour se projeter aussi loin dans l'avenir. Il rappelle également que les marchés européens sont influencés par la Fed.
En ce qui concerne la prochaine baisse prévue en 2024, la "fenêtre" évoquée sur le marché est celle du mois de septembre.
"Cela dépendra grandement de l'évolution des salaires. C'est le 'focus' de la BCE en ce moment. Si on constate des faiblesses, on pourrait compter sur la fenêtre de septembre" a expliqué M. Telkes.
Pour ce qui est des taux actuels, l'économiste a rappelé qu'il existe un décalage entre les annonces de la BCE et les baisses effectives des taux.
"Ce qui a été décidé hier ne sera appliqué qu'à partir du 12 juin. Il faudra ensuite voir ce que les banques vont faire", a-t-il déclaré, le sourire aux lèvres.
La bonne nouvelle, c'est que les taux fixes ont déjà commencé à baisser dès la fin de l'année 2023. Une baisse qui pourrait se poursuivre au vu des annonces de la BCE.
William Telkes a cependant tenu à tempérer l'optimisme de certains en déclarant: "Nous n'atteindrons pas les niveaux de taux d'avant-crise."