Le Luxembourg, bon dernier au classement de la contribution à la défense, ne veut plus être considéré comme le mauvais élève de l'Otan. Il annonce qu'il va faire des efforts.

L'Effort de défense luxembourgeois s'élève actuellement à près de 700 millions d'euros, ce qui correspond à 1,3% du revenu national brut (RNB). A moyen terme, ce taux devrait s'élever à 2%.

Un objectif ambitieux, mais que la ministre de la Défense, Yuriko Backes, a confirmé mardi lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'Otan, Stoltenberg, à Bruxelles. En conséquence, le Conseil des ministres recevra une proposition sur la manière dont ces investissements dans la défense devraient être progressivement augmentés au cours des prochaines années.

Le Luxembourg ne veut plus être considéré comme un "profiteur" de l’OTAN, et  veut s’impliquer dans l’alliance de défense.

RTL

En ce qui concerne la guerre d’agression de la Russie, la ministre de la Défense a souligné le soutien indéfectible du Luxembourg à l'Ukraine. Cette année, "le Luxembourg a pour la première fois alloué un budget à hauteur de 70 millions d'euros spécifiquement dédié à l'assistance militaire au profit de l'Ukraine. Il s'agit d'un strict minimum qui est susceptible d’être adapté au fur et à mesure et en fonction des besoins et demandes de l'Ukraine."

Jusqu'à présent, par rapport aux autres membres de l'OTAN, à l'exception de l'Islande, le Luxembourg a toujours été le dernier pays membre dans le classement des contributeurs par rapport au PIB. Depuis le sommet de l'année dernière à Vilnius, la contribution luxembourgeoise peut être calculée par rapport au RNB, qui est inférieur au PIB.

En décembre 2023, le nouveau Premier ministre Luc Frieden avait annoncé officiellement qu'"un plan sera mis en place pour augmenter les efforts de défense du pays au sein de l'Alliance ". Dans l'accord de coalition, il est écrit noir sur blanc : "L’effort de défense sera porté à un pourcent du produit intérieur brut (PIB) jusqu’en 2028. L’objectif de la défense luxembourgeoise est d’accroître, à moyen terme l’effort de défense à la hauteur de deux pourcents du revenu national brut (RNB), et ce en ligne avec la décision prise lors du sommet de l’OTAN à Vilnius en juillet 2023."