Le gouvernement luxembourgeois a présenté un projet de loi prévoyant des investissements massifs dans la Défense.

Des nouveaux véhicules armés, de nouveaux moyens logistiques ou encore un bataillon belge-luxembourgeois: ce sont les principaux investissements prévus par le gouvernement luxembourgeois pour les années à venir.

Une enveloppe de 2,6 milliards d'euros est prévue pour atteindre les objectifs militaires fixés dans l'accord de coalition. La ministre de la Défense, Yuricko Backes s'est exprimée à ce sujet lors d'une conférence de presse.

"L'OTAN se modernise pour être en mesure de répondre aux nouveaux dangers qui se présentent. Il faut que l'on renforce les moyens pour se défendre collectivement et le Luxembourg doit également apporter sa pierre à l'édifice."
Mme. Backes a évoqué un "changement de paradigme" sur la scène internationale. D'après elle, l'OTAN ne se résume plus aux opérations de soutien de la paix. L'organisation contribue désormais beaucoup plus à la défense des territoires.

RTL

© Luc Rollmann / RTL

Cela signifie des changements au niveau national. C'est dans ce contexte que ce plan d'investissement a été pensé.  Le chef d'état major de l'armée luxembourgeoise, Steve Thull est également intervenu pour expliquer certaines dépenses.

-> À lire aussi: Dépenses militaires: le Luxembourg, plus mauvais élève de l'OTAN

"Nous avons besoin de développer la reconnaissance légère et la reconnaissance de combat de type médians. Pour ce faire, il faut que nos engins montent en gamme. Jusqu'à maintenant, ils pesaient au maximum 10 tonnes. On va faire l'acquisition de véhicules qui iront jusqu'à 25 tonnes."

Les transporter ne sera pas une mince affaire. Seul l'A400M en serait capable. C'est pourquoi des camions et des wagons de transport vont également être achetés. Enfin, en ce qui concerne l'entraînement des troupes avec ces engins, il faudra qu'ils se fassent ailleurs qu'au Luxembourg.

En effet, certains véhicules feront plus de 3 mètres de large, ce qui correspond à plus de la moitié d'une route typique au Grand-Duché. La Belgique et la France seront dès lors des partenaires cruciaux pour trouver des espaces où s'entraîner sera possible.

Le reportage en langue luxembourgeoise