Vos remboursements de frais médicaux prennent du temps à arriver? Pas de panique, c'est normal. D'après les dernières estimations officielles, ils arrivent en moyenne 56 jours après votre visite chez le médecin.

Le délai moyen qui sépare une prestation d'ordre médical du remboursement de la CNS a récemment été chiffré par la ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale, Martine Deprez. Une estimation délivrée à la demande du député Pirate, Sven Clément, par l'intermédiaire d'une question parlementaire. Et le résultat risque de faire grincer des dents: sur les quatre dernières années ce délai a été estimé à 56 jours. 

Ce calcul inclut "toutes sortes de demandes remboursements" indépendamment du temps qu'il a fallu à l'assuré pour faire parvenir la facture payée à la CNS. On attend donc en moyenne près de deux mois pour être remboursé au Luxembourg. Un problème de taille pour les ménages à revenus faibles. Dans ce contexte, rappelons que l'on peut, sous certaines conditions, se rendre en agence pour bénéficier d'un remboursement immédiat.

Toujours est-il que la majorité des assurés continuent à envoyer leurs factures au "service remboursement" de la CNS. La bonne nouvelle c'est que le délai de remboursement a diminué depuis 2020. En effet, au beau milieu de la pandémie, les remboursements arrivaient en moyenne 72 jours après un rendez-vous médical. Les années suivantes, ce délai a progressivement diminué: 61 jours en 2021, 51 en 2022 et 50 en 2023.

Dans sa réponse parlementaire datée du 5 avril, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale souligne que le délai est descendu à 46 jours en ce début d'année 2024. Un mois et demi donc. Pas sûr que cela contente les résidents qui attendent impatiemment la généralisation du tiers payant au Luxembourg. Rappelons que le gouvernement précédent avait promis sa mise en place courant 2023.

Force est de constater que le tiers payant, baptisé paiement immédiat direct au Grand-Duché, est loin d'avoir été adopté par les praticiens du pays. Aux dernières nouvelles, une quinzaine de médecins généralistes étaient équipés de ce système. Une problématique qui n'a pas été abordée par la ministre dans son dernier courrier parlementaire. À ce rythme, les demandes de remboursement "papier" ne risquent pas de diminuer.