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Des Palestiniens, qui se trouvent au Luxembourg, sont pétrifiés par les nouvelles de la bande de Gaza. Ils ont peur pour leurs proches encore présents dans la zone de guerre.
Le LSAP s'engage à rapatrier ces personnes afin qu'elles puissent être réunies dans des conditions dignes et sécurisées. Les membres des familles palestiniennes encore à Gaza se trouvent surtout dans le sud du territoire où Israël prévoit une offensive militaire, notamment sur Rafah.
18 familles basées au Luxembourg demande que le pays vienne en aide à leurs proches. Il s'agit de maximum 200 personnes, comme on a pu l'apprendre lundi lors d'une conférence de presse des socialistes. Ils ont demande l'aide du gouvernement, mais ce dernier ne leur a fait parvenir qu'une réponse négative à leur requête.
Franz Fayot, membre de la Commission parlementaire de la politique extérieure, regrette ce "manque d'engagement politique de la part du gouvernement. Les responsables au pouvoir ont décidé de ne rien faire dans ce contexte, ni les inscrire sur des listes afin de les évacuer, ni les accueillir au Luxembourg".
Le LSAP précise que des raisons ont été données concernant ce refus, notamment que le gouvernement ne souhaite pas créer de précédent qui simplifierait le regroupement familial, ou encore la peur que certaines personnes concernées puissent avoir des antécédents problématiques. Les socialistes ne sont pas d'accord avec ces explications et précisent que les personnes qui sont évacuées par l'Égypte sont toutes contrôlées.
Pour Yves Cruchten, également membre de la même Commission parlementaire, il est pratiquement certain que les personnes concernées ne viendront pas encombrer les structures réservées aux réfugiés: "il y a de fortes chances qu'elles puissent être accueillies par leurs familles au Luxembourg, et donc le prétexte comme quoi nos structures sont trop remplies ne fonctionne pas".
Franz Fayot a tenu à rappeler qu'il s'agissait ici d'humanité et de solidarité avec des personnes qui sont en danger de mort: "nous nous trouvons face à une grave urgence humanitaire, il faut y répondre avec un peu de bon sens. Il ne s'agit pas de précédents administratifs ou de traitements de faveur mais d'humanité de base, donc nous demandons une nouvelle fois au gouvernement de s'activer".
Lors de leur conférence de presse, les socialistes ont rappelé que de nombreux autres pays ont déjà pris les devants, comme la Belgique, la France, la Suède, la Norvège, le Danemark ou encore les Pays-Bas.
RTL a demandé au gouvernement un droit de réponse et leur vue concernant cette situation, mais aucune réponse n'a pour le moment été fournie à la rédaction.