Le nouveau gouvernement n'est pas en fonction depuis 100 jours, mais mercredi, quatre partis d'opposition se sont réunis pour lui reprocher des abus.

Il s'agit du LSAP, des Verts, du Parti pirate et de déi Lénk. La prise de position de ces quatre partis a pour contexte l'interdiction de la mendicité à Luxembourg-ville. Il ne s'agit pas ici de divergences politiques. Le gouvernement doit respecter la séparation des pouvoirs et la hiérarchie des normes. Mais le nouveau gouvernement sape l'État et les institutions, selon l'ex-ministre de l'Intérieur et actuelle présidente du groupe parlementaire LSAP, Taina Bofferding:

"Cela suffit maintenant et nous nous demandons: où est le Premier ministre dans toute cette histoire? Nous exigeons qu'à présent, avec tout ce qui est sur la table, avec tout ce que l'on sait, que le Premier ministre prenne enfin position et annonce la couleur. La tactique de l'autruche de Monsieur Frieden ne fonctionne pas et surtout nous ne l'accepterons plus. Ou le nouveau Luc est-il aussi favorable à une nouvelle conception de l'Etat de droit? Est-ce peut-être une nouvelle relation du gouvernement avec les tribunaux? Mais ce qui nous intéresse avant tout: 'Que dit en fait l'ancien ministre de la Justice, Luc Frieden, à propos de tout ce que nous avons ici aujourd'hui?'"

RTL

Des critiques ont été adressées au gouvernement par les représentants de déi Lénk, des Piraten, du LSAP et des Verts. / © Domingos Oliveira

Il existe deux possibilité: retirer l'interdiction de la mendicité ou créer une base légale claire. Les partis d’opposition ont toutefois souligné dans le même temps qu’une interdiction généralisée de la mendicité n'est pas conforme au droit international.

Outre au ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, et au Premier ministre, Luc Frieden, des critiques ont également été adressées à la ministre de la Justice, Elisabeth Margue, qui ne voit pas l'urgence d'agir dans ce dossier.