
En plus du ministère du Logement, “il y a aussi le ministère des Affaires intérieures et les communes, le ministère de l’Environnement dans certaines procédures, le ministère des Finances dans le cadre de certaines mesures fiscales et le secteur privé”, a énuméré Claude Meisch. “Et ils doivent tous agir ensemble.”
Actuellement sur le marché immobilier, alors que les prix à la vente baissent, les loyers explosent. Selon Claude Meisch, ce problème ne peut être résolu qu’en renforçant l’offre. Mais cela nécessitera de la “patience”. “Il est évident que le problème du logement ne pourra pas être résolu du jour au lendemain”. Il a évoqué un projet en cours depuis des années, qui vient de recevoir un feu vert, mais où les logements seront seulement disponibles dans quatre à cinq ans. C’est pour cette raison que le gouvernement, les communes et le secteur du bâtiment se retrouveront en février en vue de fluidifier les procédures. Qu’en est-il de la résistance des résidents face aux nouveaux projets de construction devant leur porte? Là, Claude Meisch se dit “optimiste”, sur le fait que la majorité des gens au Luxembourg ont compris qu’il faut davantage de logements, pour que leurs enfants puissent aussi avoir un toit au-dessus de leur tête.
Il faut donc construire davantage et plus rapidement, mais il faut aussi que les prix soient abordables. C’est pour cette raison que le précédent gouvernement avait déjà tenté d’accentuer le rôle de l’Etat. Claude Meisch a déclaré que rien ne change sur ce point. Il n’a pas fourni un chiffre précis pour ces investissements publics, mais il a indiqué que l’Etat va racheter d’autres projets privés en cours de réalisation. “L’Etat seul ne suffira toutefois pas, il faut aussi des gens qui ont de l’argent et veulent investir dans le logement”, selon le nouveau ministre.
Les taux d’intérêt ayant augmenté, d’après lui, il est sensé de renforcer les investissements privés et la demande. Même avec des mesures telles que les avantages fiscaux, que le DP avait lui-même réduits dans le dernier gouvernement. Mais “ces mesures seront limitées dans le temps.” “La réforme de la loi sur les loyers” avec un ralentissement de la hausse des loyers, “n’est pas abandonnée, mais il faut encore se concerter pour trouver un équilibre”. D’une part, il faut suffisamment de logements abordables, pour les gens dont le pays a besoin. D’autre part, celui qui crée des logements, a aussi toujours besoin d’un rendement, selon Claude Meisch.
La manière dont Claude Meisch répartit sa semaine entre les ministères du Logement, de l’Aménagement du territoire et de l’Education, “s’équilibre” en ce moment. “Au ministère de l’Education, il mise sur la continuité”, ce qui signifie entre les lignes, qu’il a du temps à consacrer au Logement. Actuellement, il “lit beaucoup, parle beaucoup avec les gens” et découvre ce ressort. Il y a une bonne équipe au ministère du Logement, qu’il “voudrait cependant légèrement restructurer”. Le ministre n’a toutefois pas souhaité préciser comment, il réserve l’annonce à son ministère.