Le président du parti réformiste insiste sur le fait que les députés posent les questions qu'ils souhaitent, sans censure.

"Il n'y a pas de censure", c'est ce qu'affirme le président de l'ADR, Jean Schoos, en réaction à la question parlementaire de Fernand Kartheiser concernant une pièce de théâtre pour enfants. Un député pose ses questions seul, sauf en cas de situation politique délicate ou si des informations supplémentaires sont requises, dans quel cas, il doit en assumer la pleine responsabilité.

Le livre "Ein Känguru wie du" (en allemand "Un kangourou comme toi" ndlr) raconte l'histoire d'un kangourou gay et aborde la question de l'homosexualité sans tabou. 

Les questions de l'homme politique ont suscité bon nombre de réactions auprès de la population et sur les réseaux sociaux. Selon Jean Schoos, aucune de ces réactions n'a été rapportée au parti.

Le ministre de l’Éducation nationale Claude Meisch va devoir répondre à cette question parlementaire concernant la pièce de théâtre sur le kangourou gay qui a été rédigée en utilisant un ton relativement homophobe. Le député se pose plusieurs questions concernant le fondement du visionnage de plusieurs classes de cette pièce de théâtre. Il aurait été prévenu par des parents "inquiets" qu'il était prévu que les enfants du cycle 4.2 assistent à cette pièce qui, d'après le quotidien allemand Berliner Zeitung, balaie tout un tas de préjugés sur la question de l'homosexualité de manière drôle et ludique.

L'élément choquant de sa missive réside dans la dernière partie de la question où il se demande s'il était également prévu de montrer "des pièces de théâtre sur des familles hétérosexuelles, traditionnelles et normales" aux enfants.

Dans un autre contexte, l'on peut retrouver les mots et expressions "Manipulation", "mesures d'éducation propagandiste" et "manipulation intentionnelle des électeurs" dans une autre de ses questions parlementaires. Le député ne parle pas d'une situation de dictature ou de régimes autocratiques mais bien du Clae, le Comité de Liaison des Associations d’Étrangers", qui dépend de l'Olai , l'Office Luxembourgeois de l'accueil et de l'intégration". Fernand Kartheiser voit dans ce comité un danger pour notre démocratie.

Il lui impute le fait de vouloir manipuler et distraire les électeurs en se basant sur le "Memorandum au formateur" qu'il avait adressé à Xavier Bettel. En voulant soutenir l'égalité des chances, le député avait senti une certaine pression exercée sur les électeurs à voter davantage pour des femmes. Le député redoute une discrimination des hommes en politique, situation que la ministre de la Famille Corinne Cahen qualifie d'insensée. Elle se dit surprise par la forme et le contenu de la question, qui empêchent un dialogue constructif et politique des interrogations du député.

Reste à voir comment les ministres compétents donneront suite aux questions du député ADR en lui rappelant qu'au Luxembourg, la devise "Égalité pour tous" est de mise.