La présence d'un loup a été confirmée au Luxembourg. Voici donc sept bonnes raisons de penser que c'est une bonne chose.

Si les éleveurs ne sont pas forcément emballés par l'idée (possibles attaques, stress sur les cheptels, pertes financières), il faut reconnaître que Canis lupus a de nombreux effets positifs sur son environnement.

1. IL EST UN RÉGULATEUR DE LA FAUNE...

En chassant librement les espèces sauvages, le loup contribue, naturellement, à l'équilibre des espèces. Au sommet de la chaîne alimentaire, il oblige ses proies à se déplacer pour survivre, à s'adapter. En clair, il est une sorte de sélecteur naturel. Les animaux qui survivent à la présence du loup sont jeunes, forts et en bonne santé.

2. ... ET DE LA FLORE

En régulant le nombre de proies, le loup va aussi permettre à la végétation de se développer. Sans le loup, les herbivores se font plus nombreux et les plantes sont plus vite mangées.

Un exemple : au parc de Yellowstone, la présence du loup a permis à la végétation de se régénérer.

3. PLUS DE LOUPS, MOINS DE CHASSEURS

Le loup jouant son rôle de prédateur, les espèces dont la régulation se fait par la chasse (sangliers, chevreuils, etc) sont moins importantes. Il devient donc inutile de trop recourir au fusil. N'est-il pas mieux de laisser faire la nature?

4. Il ÉTAIT MENACÉ DE DISPARITION IL N'Y A PAS SI LONGTEMPS

La recolonisation de la France par le loup est venu combattre un problème bien précis : l'espèce était en danger au siècle dernier (et l'est encore aujourd'hui). Si l'espèce n'a pas été menacée au niveau international, Canis lupus avait pourtant presque disparu de l'Hexagone et de l'Europe il y a moins de cent ans.

Il est aujourd'hui classé comme "préoccupation mineure" par les autorités françaises (c'est-à-dire que le risque de disparition est faible). Son retour ne fait que confirmer que nous sommes en train de dépasser nos anciennes peurs pour laisser la nature se développer et reprendre ses droits.

RTL

L'image prise par un agriculteur au début du mois de juillet à Leudelange. / © Mobile reporter

5. IL N'EST PAS UNE MENACE POUR L'HOMME

S'il est bien une épine dans le pied pour les éleveurs, qui doivent s'adapter, le loup n'a presque jamais été un danger pour l'Homme. La crainte du loup est née de la méconnaissance de l'animale, de légendes ou de contes (le Petit Chaperon rouge par exemple, dont la version des frères Grimm laisse le beau rôle au chasseur, qui sauve la fillette du méchant loup).

En réalité, les attaques sur l'Homme ont toujours été extrêmement rares. Le risque, sans être inexistant, est très limité.

6. IL S'ADAPTE FACILEMENT À UN NOUVEL ENVIRONNEMENT

La seule explication de la quasi-disparition du loup de l'Europe est l'Homme. Avec des territoires larges et des déplacements quotidiens sur plusieurs dizaines de kilomètres, le loup sait comment faire face à la disparition ou la modification de son habitat et continuer son action.

7. IL EST PROTÉGÉ PAR LA LOI

Le loup "ne peut être inquiété, tué, chassé, capturé, gardé et réintroduit dans la nature" peut-on lire dans le plan luxembourgeois de gestion du loup. Il est "intégralement" protégé par la loi et ce n'est pas pour rien.

BONUS : Comment vouloir se débarrasser de ces petites bêtes ?