Neutralisé par Reims, Metz doit encore faire le plus dur

Un an après sa descente en Ligue 1 au terme d'une double confrontation terrible face à Saint-Etienne, le FC Metz a encore tout à faire s'il veut concrétiser son ambition de remonter immédiatement au sein de l'élite française.

Ce mercredi soir, dans un stade Saint-Symphorien réchauffé par ses 28.000 spectateurs, les Mosellans se sont finalement fait rejoindre par une équipe de Reims qui reste en danger, lors du match de barrage aller qui oppose chaque année le 16e de Ligue 1 et une équipe de Ligue 2.

Troisième du championnat de Ligue 2 et qualifié après une victoire contre Dunkerque (1-0) lors du premier match de barrage, le club mosellan n'a toutefois pas manqué son entame. Les hommes de Stéphane Le Mignan ont imposé leur rythme d’entrée de jeu durant le premier quart d'heure, avec notamment une belle frappe enroulée du gauche de Deminguet à la 15e minute, passée tout près de la lucarne de Diouf.

Reims a alors tenté de reprendre le contrôle en s’appuyant sur quelques phases arrêtées, mais les corners rémois sont restés globalement inoffensifs. Il a fallu attendre la 29e minute pour voir Nakamura se signaler d’un coup franc à 20 mètres, sans danger pour Pape Sy, vigilant.

C’est finalement Metz qui a trouvé la faille peu avant la pause. Sur un corner joué à deux, Hein a déposé un centre du pied gauche au second poteau. Sabaly a remisé de la tête vers Matthieu Udol, l’enfant du club, qui a parfaitement ajusté la sienne pour ouvrir le score à la 38e minute (1-0).

© Raphaël Ferber / RTL Infos

Mais au retour des vestiaires, Reims a quelque peu refroidi un stade Saint-Symphorien qui n'avait pas besoin de ça. Sur un coup-franc totalement excentré sur la gauche de Pape Sy, Kipre a frappé du gauche et trouvé le petit filet du portier messin pour égaliser contre toute-attente (1-1, 52e). 

La suite de la rencontre a été plus compliquée à négocier pour le FC Metz, en dépit d'un gros rush sur le côté gauche de Bokele. Celui-ci s'est remis sur son pied droit avant d'ajuster une frappe repoussée par la gardien rémois (64e). À l'approche de la fin du match, Diallo n'a pas eu plus de réussite en manquant sa reprise sur un centre de Hein (80e).

Le match retour s’annonce déjà brûlant et les Grenats vont devoir s'imposer à Reims, jeudi 29 mai, pour retrouver la Ligue 1. Tout sauf simple.

La réaction des entraîneurs 

Stéphane Le Mignan (entraîneur de Metz) : "Tout reste à faire. Le match a été disputé sans qu’une équipe ne prenne l’ascendant sur l’autre. Il n’y a pas eu beaucoup de frappes. On a bien défendu mais on aurait pu mieux attaquer. Dans l’ensemble, le 1-0 à la pause était logique. Après, ils ont mis un peu plus d’allant. La deuxième période a été plus équilibrée. Mais on a mal exploité certaines situations, on a un peu manqué d’adresse. Les joueurs ont fait un match plein. On ira à Reims pour le match retour avec beaucoup de détermination. Il va falloir se « qualifier »."
 
Samba Diawara (entraîneur de Reims) : "C’est vrai qu’on était mal embarqué dans ce match. On a pas mal subi, ce n’était pas dans nos intentions. En deuxième mi-temps, on a essayé de jouer de manière plus offensive. On s’est montré légèrement plus dangereux. On savait que les coups de pied arrêtés pouvaient être une arme pour nous. Mais on se prend aussi un but sur un coup de pied arrêté. À la mi-temps, il a fallu secouer les joueurs. Il y a eu un manque de courage dans le pressing parfois. Il a fallu qu’on encaisse un but pour qu’on se mette à jouer notre chance un peu plus à fond. On essaiera d’aligner la meilleure équipe contre le PSG (ndlr : en finale de la Coupe de France, ce samedi) et la meilleure équipe contre Metz, en barrage retour."