Katrin Kohl s'est qualifée pour les jeux paralympiques de Paris. Nous lui avons demandé ce que cela signifait pour elle.

L'athlète luxembourgeois s'entraîne régulièrement à Diekirch, au Parc des Sports. Nous l'avons rencontré lors d'une séance d'entraînement. Avant de s'installer dans son fauteuil roulant de course, elle veille à bien échauffer ses muscles, explique l'athlète de 28 ans. Une séance d'entraînement typique dure environ 90 minutes.

"Je me spécialise dans le sprint en fauteuil roulant de course. Je m'entraîne principalement sur des distances allant de 100 à 800 mètres en période de compétition, mais ma spécialité reste le 100 mètres. Actuellement, je travaille sur ma force, mon endurance et ma technique," précise l'athlète.

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Le sport, une passion apparue tardivement

Katrin, qui souffre de spina bifida, un défaut de fermeture de la colonne vertébrale, se déplace en chaise roulante depuis son enfance. Sa passion pour le sport est apparue relativement tard dans sa vie, avec des débuts en basketball et en danse.

"Pendant quelques années, je faisais les trois sports en même temps, une fois par semaine. Puis, avec l'arrivée de la Covid, les sports de groupe ont dû cesser. C'est à ce moment-là que je me suis tournée vers la course en fauteuil roulant, car je voulais rester active. Le temps était agréable, et je pouvais m'entraîner seule," explique Katrin.
 
Depuis, elle s'est engagée à progresser dans cette discipline et a décidé de se concentrer sur les courses de courtes distances : 100 mètres, 200 mètres, 400 mètres et 800 mètres.

Préparatifs pour Paris

La jeune athlète suivra les Jeux Olympiques de Paris de près, bien que son attention soit principalement portée sur son entraînement et ses préparatifs. Pour affiner sa technique, elle s'est rendue dans un centre d'entraînement en Suisse.

Combiner vie professionnelle et sport n'est pas toujours facile. Katrin travaille au syndicat des eaux Sidero et est également membre du conseil communal de Diekirch. "Lorsque j'ai commencé à travailler, j'ai immédiatement demandé à réduire mon temps de travail à 75 % afin de pouvoir me consacrer au sport. Cela me laisse deux heures par jour pour m'entraîner," explique-t-elle.
 
Katrin déplore que les Jeux Paralympiques ne reçoivent pas une attention médiatique suffisante. Elle estime que le Luxembourg a encore un long chemin à parcourir en matière de sport et de personnes handicapées. "Les Jeux paralympiques ont beaucoup à offrir. Il est essentiel qu'ils deviennent plus visibles dans la société et les médias pour que les gens réalisent pleinement tout ce que ces jeux ont à offrir."

Avoir du courage

Dans son message aux jeunes, elle les encourage vivement à essayer de nouvelles choses et à rester curieux. Elle confie ne s'attendait pas à exceller dans un sport lorsqu'elle a commencé, mais elle a découvert que expérience elle-même est très satisfaisante. "Il n'est pas nécessaire d'être compétitif ; le simple fait de s'amuser et d'être entouré de gens est essentiel dans la vie," explique-t-elle.

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© Rom Hankes

Son but pour Paris

Son objectif pour les Jeux paralympiques de Paris est de surpasser ses performances par rapport à ses compétitions précédentes, où les résultats n'ont pas toujours été à la hauteur de ses attentes. Idéalement, elle espère atteindre un nouveau record personnel : "C'est un petit objectif, mais je sais que la plupart des athlètes présents se sont qualifiés directement et non par invitation (wild card, ndlr.). Cela signifie qu'ils sont bien meilleurs que moi."

Les Jeux paralympiques se dérouleront du 28 août au 8 septembre. Pour Katrin Kohl, ce sera une première expérience. Elle n'est pas encore certaine si ces Jeux seront le point culminant ou la fin de sa carrière : "Je ne sais pas exactement comment les choses vont évoluer par la suite. Nous verrons bien."