Privée d’une dizaine de titulaires potentiels, la sélection grand-ducale va devoir accrocher sa ceinture face au rouleau compresseur bleu lancé sur le chemin de l’Euro.

Ça pourrait secouer ce mercredi soir à Saint-Symphorien! Le Luxembourg y donnera la réplique à une équipe de France en reconquête après sa défaite en finale de la Coupe du monde il y a deux ans. Vainqueurs de l’Euro en 2000 et finalistes en 2016, les Bleus ont soif de trophée. Ils lanceront cette opération face à des Lions Rouges décimés comme jamais. L’absence de Leandro Barreiro, qui fait l’impasse pour convenance personnelle, a fait couler beaucoup d’encre. Elle tombe particulièrement mal puisqu’une cascade de blessures l’accompagnent. Vincent Thill, Yvando Borges, Marvin Martins, Seid Korac, Florian Bohnert, Mica Pinto, Timothé Rupil, Olivier Thill et Edvin Muratovic sont tous convalescents alors que Lars Gerson a été retenu par son club norvégien de Kongsvinger.

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Ça fait beaucoup pour un seul homme. Et Luc Holtz a dû se dire ces derniers jours qu’affronter la deuxième nation mondiale puis la troisième dans la foulée trois jours plus tard à Bruxelles, n’était pas l’idée du siècle. La cuisante défaite au Portugal (0-9) trotte toujours dans la tête de quelques-uns même si le contexte est tout autre et que la France doit davantage considérer ce rendez-vous comme un tour de chauffe plutôt que comme un punching-ball qu’il faut à tout prix défoncer.

Pour affronter les Bleus, le sélectionneur du Luxembourg n’a pas fait appel à de nouveaux joueurs après les trois derniers forfaits (Gerson, O. Thill, Bohnert), si bien qu’il dispose d’un groupe de 23 garçons. Parmi eux, neuf semblent certains de débuter au regard de leurs états de service et de leur capacité à aborder ce genre de rencontre. Anthony Moris dans les buts, Laurent Jans, Enes Mahmutovic, Maxime Chanot et Dirk Carlson de droite à gauche d’une défense à quatre. Le capitaine fêtera à cette occasion sa 102e sélection, prenant seul les commandes de ce classement.

La France sans ses Madrilènes

On pourrait imaginer que Holtz choisisse de densifier le milieu de terrain pour couper un peu plus les angles d’attaque aux Français. Avec Christopher Martins en sentinelle, Mathias Olesen dans son périmètres et Danel Sinani sur le côté droit. Gerson Rodrigues est attendu dans la position la plus avancée. Il resterait encore deux places à pourvoir. Les vécus de Sébastien Thill et de Mirza Mustafic en clubs pourraient leur donner une longueur d’avance pour compléter la ligne médiane à moins que Holtz ne joue la carte de l’audace et lance un jeune attaquant d’entrée en demandant à Rodrigues d’occuper un couloir et de défendre davantage.

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Mbappé lors de l'entrainement avec les Bleus, ce mardi. / © AFP

Didier Deschamps, lui, a l’embarras du choix même si certains de ses joueurs sont arrivés au compte-gouttes à Clairfontaine et n’entreront pas en ligne de compte pour débuter ce mercredi soir à Metz. On pense aux Milanais Olivier Giroud et Théo Hernandez, de retour d’Australie où ils ont disputé un match de gala face à l’AS Roma. Aux Madrilènes Eduardo Camavinga et Ferland Mendy qui sortent à peine des brumes euphorisantes de leur victoire en Ligue des champions. Aurélien Tchouaméni, lui, est convalescent. Le gardien Mike Maignan est à peine de retour aux affaires en raison d’un doigt douloureux. Le sélectionneur des Bleus va probablement devoir inventer quelque chose pour le poste de latéral gauche puisque ces trois options tombent à l’eau. On pourrait dès lors retrouver le Marseillais Jonathan Clauss à ce poste-là. Adrien Rabiot et N’Golo Kanté ne se sont pas entraînés la veille du match.

Kylian Mbappé, lui, a dit à quel point il était heureux de rejoindre la sélection après une saison éprouvante, reconnaissant au passage qu’il respectait le Luxembourg et que l’objectif était d’être prêt pour l’Euro allemand.