L'ex-joueur de Strassen et de la sélection luxembourgeoise, Kamil Rychlicki, va continuer, à 26 ans, de se faire un nom en Italie où il a signé à Trente pour deux saisons cet été. À l'avenir, il pourra même porter le maillot de la sélection italienne. L'attaquant revient sur ses expériences volleyballistiques depuis son départ du Grand-Duché, il y a 7 ans.

Le Kamil Rychlicki de Strassen, celui qui faisait la pluie et le beau temps dans le championnat luxembourgeois, a bien grandi. À 26 ans, l'attaquant a signé cet été à Trente, son troisième club italien, champion en titre, pour deux saisons. "Mon objectif, c'est de continuer à me faire un nom en Italie et dans le monde du volley-ball. D'affronter les meilleures équipes, les meilleurs joueurs et de jouer au meilleur niveau possible. Trente reste sur un titre de champion et je serai très fier de remporter un nouveau titre cette saison" nous répond le Luxembourgeois d'origine polonaise (ses parents ont été de grands joueurs de volley), sélectionné à 73 reprises avec l'équipe du Luxembourg.

Naturalisé italien, il devrait jouer pour l'Italie dès 2025

Depuis son départ du Grand Duché il y a 7 ans, la carrière de Kamil Rychlicki s'est nettement accélérée. Le garçon de 2,04 mètres a remporté un titre de Belgique et la Coupe nationale avec Maaseik (2018 et 2016), un titre d'Italie (2021) et trois Coupes nationales avec Lube (2020, 2021, 2022) et deux Coupes du monde des clubs (2019, 2022).

Vu du Luxembourg, Kamil Rychlicki vit une belle histoire avec ce qui est devenu son pays d'adoption. Depuis décembre 2022, il a même acquis la nationalité italienne "grâce à la volonté de la Fédération Italienne" nous dit-il, "avec l'idée de jouer un jour pour l'équipe nationale."

"Ça me rend très fier. Pour l'instant, je ne suis pas encore autorisé à jouer pour la sélection italienne, ce sera le cas en 2025. D'ailleurs, en attendant, je ne peux jouer pour aucune équipe nationale. Après 6 ans à jouer dans des clubs italiens, je peux dire aujourd'hui qu'il y a un peu d'Italie en moi. Ceci étant, je suis né au Luxembourg, j'y suis allé à l'école et tous les étés, je reviens y passer mes vacances, revoir mes amis, ma famille... Ce sera toujours ma maison."

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Kamil Rychlicki sous le maillot du Luxembourg, en 2017. / © DR

Comment il a changé de poste pour devenir un pur attaquant

Réceptionneur/attaquant durant ses (plus) jeunes années au Luxembourg et aussi en Belgique, Kamil Rychlicki est depuis devenu un pointu (un opposite, en anglais), soit un pur attaquant, déchargé des tâches défensives. Un changement de poste qui l'a laissé dubitatif au début, malgré l'un ou l'autre "dépannage" en Belgique, mais qui aujourd'hui lui correspond parfaitement. D'autant plus que les qualités liées à son ancien poste lui permettent d'être un attaquant atypique.

"C'est vrai que jouer au poste 4 (réceptionneur/attaquant, ndlr), ça me plaisait beaucoup car on est toujours dans le jeu, on est toujours au contact du ballon" explique t-il. "Honnêtement, je n'aurais jamais cru changer de poste. Mais notre attaquant à Ravenne s'était gravement blessé et on m'a demandé de m'entraîner à son poste. Je n'étais pas convaincu, ça n'a pas été facile, les angles d'attaque ne sont plus les mêmes entre ces deux postes. Mais il se trouve que mes performances étaient bonnes malgré tout. Alors à un moment donné, j'ai pris cette décision importante qui a été de devenir l'attaquant de l'équipe. Je peux dire aujourd'hui que c'était une très bonne décision. Je ne regrette rien. Et je pense être plus technique, grâce à mon passé de réceptionneur/attaquant, que beaucoup d'attaquants purs."

Son expérience au Qatar: "un volley différent, un monde différent"

Après une saison passée à Ravenne (2018/2019), son premier club italien évoluant en première division (Serie A1), Kamil Rychlicki s'est laissé tenter par une pige de deux mois au Qatar, à Al-Rayyan. "On ne s'était pas qualifié pour les play-offs, rappelle t-il, et Al-Rayyan avait encore deux Coupes à jouer, plus le championnat d'Asie. Le club qatarien cherchait un joueur pour atteindre ses objectifs. Comme ma saison en Italie était finie, c'était une occasion parfaite pour continuer à jouer à un bon niveau."

Al-Rayyan avait alors remporté l'Emir Cup et avait achevé sa saison sur le podium du championnat d'Asie (3e). "C'était très intéressant de jouer avec des joueurs qu'on ne croise jamais en Europe: des Marocains, des Pakistanais, des Qatariens. Parfois, c'était même assez marrant de discuter avec eux et de découvrir leur culture. Au final, c'était une très belle expérience, une culture différente, un volley différent, un monde différent."

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Kamil Rychlicki dans les locaux de RTL Luxembourg: c'était en 2016, peu avant sa première expérience professionnelle, en Belgique, à Maaseik. / © Archives RTL