Le club promu vient d’hériter de la lanterne rouge à trois longueurs de la fin et veut la céder à l’occasion de la venue de Mondercange dimanche.

Le temps n’est plus à la procrastination à l’UN Käerjéng à qui il reste 270 minutes pour sauver sa peau parmi l’élite. Voire 90 ou 120 de plus si le club est contraint à un match d’appui comme ce fut le cas en 2018. Mais là, le club de Bascharage visait la montée. Rosport s’était maintenu. On n’en est pas encore là mais on commence sérieusement à se dire que le barrage est peut-être l’objectif le plus raisonnable à court terme. "Oui, c’est la priorité", confesse le meneur de jeu Mathieu Leroux. "Il nous reste trois finales pour y parvenir dont une première contre Mondercange dimanche. C’est un match qui s’annonce fermé. Les deux équipes vont chercher à être solides derrière et à marquer en contre."

Ne pas encaisser et inscrire un but de plus que l’adversaire, c’est une équation quasi insoluble pour Käerjéng ces derniers mois. Le promu attend un succès depuis la mi-octobre et une neuvième journée qui lui avait permis de terrasser le Fola (3-2) et de pointer au sixième rang. Depuis, la descente aux enfers a précipité le club dans la zone rouge avec une lanterne rouge refilée par l’US Hostert dimanche dernier. "C’est difficile de dire ce qui se passe. On a eu la possibilité de gagner plusieurs matchs mais on s’est fait rejoindre dans les dernières minutes. Et dès qu’on encaisse deux buts, on lâche et les erreurs individuelles s’accumulent", analyse le Français qui commence à retrouver des sensations après des mois de galère et une opération aux ligaments croisés qui a pris du temps à cicatriser.

Käerjéng a changé d’entraîneur en cours de route, remerciant Marc Thomé et tentant le pari Manu Peixoto. "Certains semblaient avoir du mal avec la méthode de notre ancien coach. Pour moi ce n’était pas forcément sa faute mais ce ne sont pas les joueurs qui décident." Concentré sur une très rude tâche, Peixoto préfère se faire discret et ne se répand pas dans la presse.

Hesperange touche au but

En cas de victoire, l’UNK reviendrait à un point de son adversaire du jour et scruterait avec beaucoup de curiosité le résultat de la partie entre l’US Hostert et le Fola. Le club doyen possède aussi quatre points d’avance sur les Verts et éviterait presque à coup sûr la descente directe en cas de succès.

Le haut du classement a livré une partie de son verdict dimanche dernier avec les qualifications européennes de Dudelange et de Niederkorn qui rejoindront Hesperange sur la scène continentale dans quelques semaines. Il reste à déterminer l’ordre du tiercé. Le Swift sera champion ce dimanche à Wiltz s’il fait mieux que Dudelange en déplacement à Rosport. Le Progrès, qui accueille Differdange samedi dans un derby qui sent moins le soufre que les deux précédents, cherchera à maintenir la pression le plus longtemps possible sur Dudelange à qui il chaparderait volontiers la deuxième place.

Differdange aura en effet le regard tourné vers sa demi-finale de Coupe de Luxembourg contre Rosport mercredi prochain. C’est le seul passeport restant pour l’Europe. On peut aisément deviner une rotation dans l’effectif differdangeois. Plus que dans celui de Rosport qui a beaucoup moins le choix des armes. À moins de piocher allègrement dans l’effectif des Juniors.

Mondorf, qui figure aussi dans le dernier carré de la Coupe de Luxembourg, ouvrira les hostilités de cette 28e journée dès ce vendredi soir à la Frontière. Probablement avec une large revue d’effectif aussi pour donner un peu de repos à certains cadres. Les deux clubs comptent le même nombre de points au classement et peuvent encore viser la cinquième place. Ce sera probablement davantage l’obsession de la Jeunesse que celle du club de la cité thermale qui peut encore rêver d’une historique qualification européenne.