Situé juste au-dessus de la ligne de flottaison, le Fola poursuit son combat pour sa survie parmi l’élite et ça passera par un résultat probant à la Frontière dimanche.

La lutte pour le maintien en BGL Ligue va-t-elle voler la vedette à celle pour le titre et le podium? Elle risque en tout cas d’entraîner les spectateurs vers la prolongation. Les cinq dernières équipes se tiennent en cinq points à cinq journées de la fin.

Le Fola est le mieux loti de la bande avec 22 unités et un calendrier ni plus facile, ni plus compliqué que celui de ses adversaires. Il débute par le fameux derby de la Métropole du Fer dimanche à 16h à la Frontière. "Ce sera chaud bouillant. On veut l’emporter pour au moins garder le même écart avec nos poursuivants, voire prendre nos distances", explique André Ferreira. Le défenseur de 26 ans s’est installé dans le 11 de base du club doyen depuis plusieurs mois. "J’ai raté le début de saison parce que je me suis marié et que j’ai pris la préparation en cours", explique-t-il. "L’entraîneur a essayé beaucoup de choses, mais ça ne marchait pas."

Depuis, le Fola a relevé la tête mais reste sur un bilan de trois points sur 18 qui ne lui a pas permis de prendre ses distances avec la zone rouge. "À part le match à Rosport que l’on peut jeter à la poubelle, un seul but nous séparait de nos adversaires lors de nos trois derniers revers. Nous avons quand même rencontré Hesperange et Dudelange." Des défaites qui ont envoyé des signes encourageants vers un vestiaire sur qui on n’aurait pas misé un euro à la trêve. "C’est du ciment. C’est une famille. Un bon mélange de jeunes et d’anciens. On revient de loin même si on peut nourrir quelques regrets ces dernières semaines où l’un ou l’autre petit détail a fait la différence. Dimanche dernier, on mène face à Wiltz et au lieu de doubler la mise, on encaisse dans la foulée puis on perd le match", ponctue le joueur formé au Fola et de retour aux sources après des expériences à Mondorf et à l’US Esch notamment. Ailier de formation, il a reculé d’un cran pour que ses qualités athlétiques rendent un maximum de services à son équipe de cœur.

HESPERANGE NE PEUT PAS SE RELÂCHER

Juste derrière, Mondercange garde un œil attentif sur les résultats de l’équipe qui le précède au classement. Le promu négocie un périlleux déplacement chez une formation de Dudelange qui doit se remobiliser après sa sortie de route impromptue dimanche dernier au Holleschbierg. Le champion en titre va commencer à regarder dans le rétro. Il ne compte plus que trois points d’avance sur une équipe de Niederkorn qui avance comme un bulldozer. Etzella, qui lui rend visite dimanche, est branché sur le courant alternatif comme le prouve sa victoire contre la Jeunesse. Il lui sera toutefois difficile de confirmer cette sortie face à une équipe qui vient de totaliser 40 points sur 42 possibles en championnat.

Aux portes d’une qualification européenne, les Jaune et Noir vont pouvoir avancer sereinement sur les deux tableaux sans jamais se retourner. À Pétange, on ne pense désormais plus qu’à la quatrième place en espérant que… Dudelange ou Niederkorn remporte la Coupe de Luxembourg pour qu’un quatrième ticket continental s’ouvre par le biais du championnat. Le déplacement à Hostert offre une possibilité de repartir vers l’avant pour éviter un money time trop stressant.

Hesperange devra, lui, redescendre de son nuage pour finir le travail. Avec six points d’avance et une différence de but nettement favorable, il peut se permettre de griller un joker. Mais le plus tard possible et certainement pas à Bascharage face à une équipe de l’UN Käerjéng qui n’a plus gagné depuis le 23 octobre.

Les matchs entre Rosport et Mondorf et entre Wiltz et Differdange ouvriront le bal de la 26e journée ce samedi. Avec encore un soupçon de suspense pour des Rosportois qui chercheront à se mettre définitivement à l’abri. Ces quatre équipes sont toujours en lice en Coupe de Luxembourg où chacun visera les demi-finales.