Mené de deux buts, le Swift est revenu de nulle part pour coiffer le F91 au poteau au terme d’un match plaisant et complètement dingue (4-3).

Ce Swift-là a du caractère! Personne n’aurait misé un euro sur ses chances de succès alors qu’il se retrouvait mené 1-3 après avoir ouvert la marque.

Le défenseur Karim Dante, que l’on n’avait plus en action depuis la dixième journée, venait placer une tête gagnante sur un corner délivré de maîtresse façon par Dominik Stolz. Le Malien était l’une des surprises du chef Pascal Carzaniga dans un onze de base qui réhabilitait aussi Maurice Deville, peu en vue depuis son retour à la maison.

Il en fallait toutefois plus pour faire peur à une équipe de Dudelange revenue en jambes ces dernières semaines et encore en lice en Coupe de Luxembourg. Le champion en titre avait retrouvé ses automatismes et son jeu en un temps dans des espaces restreints alors qu’il était tout de même plombé par des absences de taille. On pense à Joao Magno et Edis Agovic, deux pions indispensables ces derniers temps.

Avec un Samir Hadji dans tous les bons coups offensifs ce dimanche, le club de la Forge du Sud allait revenir dans la partie et semblait même parti pour terrasser le leader. C’est Filip Bojic, à la retombée d’un long service de Vincent Decker qui remettait les deux équipes à égalité juste avant la pause (1-1).

Grisés, les visiteurs n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin et exploitaient à plein le quatrième quart d’heure avec deux services d’Hadji. Le premier était exploité par Aldin Skenderovic à l’affût dans les six mètres locaux. Le second était mis à profit par Bruno Freire, l’une des surprises de Carlos Fangueiro dans son onze de base.

Dudelange se retrouvait sur du velours avec deux buts d’avance. Mais à l’image d’une météo capricieuse, un vent de folie allait souffler sur le but de Jonathan Joubert pendant un bon quart d’heure. L’expérimenté gardien encaissait un corner directement frappé par Rayan Philippe (3-2). Probablement le tournant de la rencontre. Dans l’euphorie, El Hedi Belameiri, l’ailier de poche hesperangeois, filait sur le flanc droit et croisait une frappe gagnante qui remettait les deux équipes à égalité.

Plus question de lâcher une proie en perdition pour le leader de la compétition qui repassait devant grâce à un coup franc de Philippe que son compère Stolz exploitait pour offrir les trois points les plus inespérés de la saison pour un Swift bien parti pour décrocher son premier titre de champion.

Dans la maison hesperangeoise, on refusait de tomber dans l’euphorie, soulignant que six points d’avance, ça pouvait rapidement s’envoler en fumée.

À cinq journées de la fin du championnat, on voit mal tout de même comment le titre pourrait échapper au club entraîné par Pascal Carzaniga.