À l’image de son attaquant de poche, Kai Merk, l’Union Titus Pétange respire la forme alors que la lutte pour le maintien promet de belles empoignades.

L’Union Titus Pétange n’a pas encore craqué et reste dans la course à une qualification européenne. Les semaines qui viennent s’annoncent brûlantes pour le club du Bassin Minier qui va négocier un dangereux virage à Mondorf avant de se coltiner les deux ténors de la division, Hesperange et Dudelange.

Sur le front de l’attaque pétangeoise, Artur Abreu fait des misères aux défenses adverses mais son compère Kai Merk n’est pas en reste. L’attaquant allemand de 24 ans facture neuf buts dont deux signés dimanche dernier contre Differdange. "C’est ma meilleure saison du point de vue des statistiques mais j’ai aussi connu de belles années chez les jeunes."

Sa vivacité éveille les curiosités au pays et aiguise certains appétits. "J’arrive en fin de contrat. Je vais d’abord discuter avec Pétange. On verra ensuite", explique celui qui se dit avant tout concentré sur la saison de son équipe. "Je ne vais pas dire qu’on ne parle pas d’Europe, mais c’est fait dans la bonne humeur. Chacun réalise maintenant que ça pourrait le faire et que ça devient sérieux." Merk place l’esprit de famille comme moteur de la réussite de son club et avoue que Niederkorn comme le Racing ont des arguments pour aussi monter sur le podium en fin de championnat.

BIENTÔT INTERNATIONAL?

D’un point de vue personnel, l’attaquant reconverti en ailier pourrait voir sa carrière internationale s’accélérer dans quelques semaines avec l’obtention d’un passeport kirghize, la terre natale de son papa. "Je suis invité pour un mini-tournoi lors de la prochaine trêve internationale. C’est peut-être l’occasion de marquer les esprits. Ce serait un rêve pour moi." Son jeune frère, qui défend les couleurs de Kaiserslautern, est déjà éligible et disputera une prochaine compétition internationale avec le pays asiatique.

L’Union Titus Pétange n’aura pas la vie facile chez une équipe de Mondorf imprévisible et revigorée par son succès à Strassen. Le Progrès, qui possède deux points d’avance, est aux aguets pour prendre davantage le large mais redoute lui aussi son déplacement à Rosport. Le club de la Sûre n’a plus perdu dans ses installations depuis trois matchs et reste délicat à manœuvrer sur son terrain à la sortie de l’hiver.

Le troisième larron qui revendique haut et fort sa volonté d’être sur la scène continentale la saison prochaine, c’est le Racing. Battu par Hesperange, le club de la capitale va en appel à Dudelange. L’ampleur de la tâche n’est pas mince, mais les Ciel et Blanc ont besoin d’un résultat XXL pour enfin endosser le costume de candidat à l’Europe.

LE FOLA GUETTE L'OUVERTURE

Le Swift tentera de profiter de ce choc de poids lourds pour filer un peu plus à l’anglaise en tête de la compétition. La venue d’une équipe de Strassen rentrée dans le rang après quatre succès vient à point nommé.

La bataille pour le maintien, elle, fera rage jusqu’au bout. Elle va connaître un nouvel épisode avec le déplacement de l’US Hostert à Bascharage. Les deux clubs occupent les deux places de barragiste et le Fola, requinqué par sa victoire à Ettelbruck, compte profiter de cet affrontement pour gratter une place au classement. Le club doyen devra écarter son voisin de Mondercange qui se soigne à l’électrochoc après son revers contre Wiltz (0-3). L’entraîneur Dinis De Sousa a fait les frais de cette déconvenue et Olivier Ciancanelli opère son retour sur un banc de touche après avoir travaillé plusieurs années dans l’ombre à Niederkorn, son club de cœur.

Enfin, la Jeunesse tentera de poursuivre son impressionnant retour au premier plan à Wiltz alors que Differdange cherchera à éteindre l’incendie face à la lanterne rouge ettelbruckoise.