
Emir Bijelic et Niederkorn se frottent les mains. Ils viennent de terrasser une équipe dudelangeoise méconnaissable. / © Christophe Nadin
Sensation pour la reprise de la BGL Ligue avec la gifle infligée au leader dudelangeois par une équipe du Progrès très inspirée (1-4).
Quand Dudelange trébuche, il s’étale de tout son long. Heureusement que ça n’arrive que très rarement et qu’il rebondit rapidement, sinon il n’occuperait pas cette deuxième place au classement. Ce dimanche, le champion en titre a subi un deuxième revers cette saison. A peine moins net (1-4) que celui face à Hesperange (0-4) au premier tour.
A son corps défendant, l’équipe locale a fait face à un très bel adversaire qui l’a laissé espérer une petite dizaine de minutes. Le temps pour Bilal Hend de transformer un penalty obtenu par Niederkorn suite à une faute de main de Sylvio Ouassiero sur une tentative de passe de Yannick Bastos. La tête gagnante d’Antoine Mazure (0-2, 17e) sur un centre de Bastos condamnait le F91 à l’exploit. Il n’en fut jamais question. Parce que la transversale a repoussé un envoi de Joao Magno mais tout simplement parce que Niederkorn a été supérieur dans tous les secteurs.
Elias Filet et Brian Amofa ont participé au récital offensif d’une équipe qui a conforté sa troisième place au classement et peut-être plongé Dudelange dans le doute malgré cette réduction du score signée Edis Agovic d’une merveilleuse frappe de 25m. «Je félicite l’équipe pour sa performance. On avait travaillé quelque chose de différent cette semaine à l’entraînement», confessait Jeff Strasser. "Dudelange est une équipe habituée à mettre ses adversaires en difficulté. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes parvenus à mettre le F91 dans l’embarras."
LE PROGRES A JOUE DIFFEREMMENT
Avec un 3-5-2 inhabituel, le Progrès a surpris et étonné. Chaque maillon de la chaîne a répondu présent. Le nouveau venu Hamadou Karamoko en défense centrale, mais aussi Alex Guett Guett sur la droite ou encore les vifs attaquants Elias Filet, Antoine Mazure et Bilal Hend, auteur d’une énorme activité sur son flanc gauche.
"Je dis bravo aussi aux gars pour leur mentalité. Chacun joue pour l’autre. Je perds Belmin Muratovic en milieu de semaine à l’entraînement et deux jours plus tard, Ben Vogel m’annonce qu’il est malade. Se réadapter après ces changements, c’est fort. Un match pareil se joue aussi tactiquement. C’est difficile de surprendre un adversaire quand on se connaît comme ça et que le staff d’en face fait un tel travail mais ça nous a réussi avec un jeu différent, des sorties de balles peut-être moins propres et des relances plus verticales parce que Dudelange est très fort en transition vers l’avant", ponctuait Jeff Strasser.
Un coup de maître qui permet au Progrès de garder sa troisième place au classement même s’il est toujours talonné par le Racing et l’Union Titus Pétange, tous deux vainqueurs de leur match de reprise. Dudelange laisse repasser le Swift devant lui. Cette défaite est loin d’être dramatique d’un point de vue comptable. Elle pourrait l’être plus si elle laisse des traces mentales. Premiers éléments de réponse dimanche prochain à Hostert.
TRANSVERSALES
- Hesperange a repris la tête de la BGL ligue pour la troisième fois de la saison. Le club du Holleschbierg n’a fait qu’une bouchée de l’US Hostert (5-1) et profite de la défaite dudelangeoise. Place désormais au défi le plus difficile: garder cette pole position.
- Réussir une série à cheval sur deux années est toujours un exercice périlleux mais Strassen est resté sur sa lancée de 2022 avec une quatrième victoire de rang (1-0) qui lui permet de dépasser son adversaire au classement. Une équipe de Differdange qui peut dire définitivement adieu à un ticket européen par le biais du championnat.
- Débuter l’année par une défaite lorsqu’on ferme la marche ou qu’on se trouve juste devant, c’est fâcheux et peu encourageant. Le Fola s’est incliné face au Titus Pétange (1-2) et Etzella en a fait de même contre un concurrent direct, Mondercange. Maigre consolation, Hostert a pris l’eau à Hesperange. Le bas de tableau est figé.