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Après une semaine d'atermoiements et faisant fi des menaces de Donald Trump, la Commission européenne a annoncé vendredi infliger une amende de 2,95 milliards d'euros à Google.
L'exécutif européen a estimé que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne.
Cette sanction dite Adtech, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, était très attendue. La Commission avait menacé en 2023 d'exiger la scission d'une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu'elle n'a finalement pas décidé à ce stade.
L'annonce de cette sanction contre le géant américain avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l'UE et les Etats-Unis, comme l'avait confirmé mercredi à l'AFP une source au sein de la Commission.
Le 26 août, Donald Trump avait vigoureusement attaqué les pays ou organisations régulant le secteur de la tech, les menaçant de droits de douane et de restrictions à l'exportation.
S'il n'avait pas cité directement l'Union européenne, celle-ci dispose de fait de l'arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.
L'UE avait rétorqué avoir "le droit souverain" de réglementer la tech.
Google dénonce une "mauvaise" décision
Dans une déclaration à l'AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission.
"La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée et des changements qui affecteront des milliers d'entreprises européennes, puisqu'elles auront plus de mal à gagner de l'argent", a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice présidente de Google chargée des affaires réglementaires.