Le groupe de rock britannique, porté par Skin, son emblématique chanteuse, a offert un concert plein d'énergie et de générosité lundi à la Rockhal, en piochant dans les six albums qui composent ses 25 ans de carrière.
Vingt-cinq ans sont passés depuis les débuts de Skunk Anansie et Deborah Dyer alias "Skin" aime toujours soigner ses entrées. La chanteuse est apparue sur la scène de la Rockhal vêtue d'une veste à paillettes avec un masque "reptilien", noir, laissant légèrement transparaitre ses yeux perçants avant de commencer la soirée avec "Charlie Big Potato", souvenir de Post Orgasmic Chill (1999), troisième des six albums du groupe britannique.
Toujours aussi charismatique à désormais 51 ans, elle l'a cependant vite retiré, ce masque, pour littéralement se libérer sur la scène du Club, bondissant de gauche à droite sous les grandes lettres SKUNK surplombant les membres du groupe. Skunk Anansie fête ses 25 ans, en dépit d'une pause amorcée en 2001 qui aura duré environ sept ans, avec cette tournée européenne offrant ses plus grands titres en live. Les fans du Luxembourg et de la Grande Région ne s'y étaient pas trompés: la petite salle était archi-comble lundi soir pour célébrer l'événement.
De Paranoid and Sunburnt, album qui a fait connaitre les texte furieux du groupe en 1996 avec notamment "Little Baby Swastikka", "Intellectualise My Blackness" ou "100 Ways To Be a Good Girl", au dernier opus Anarchytecture (2016) réduit au seul single "Love Someone Else" sur la scène luxembourgeoise, Skunk Anansie a beaucoup puisé dans la fin de ses années 90 pour mettre le feu à une salle déjà bien surchauffée.
Aux côtés de ses quatre musiciens, dont les emblématiques Cass (basse), Ace (guitare) et Mark Richardson (batterie), Skin a replongé avec rage dans ses anciens titres, nous faisant apprécier sa voix explosive, parfois légère, toujours magnifique.
Jouant parfois avec le public, tendant le micro sur le culte "Yes It's Fucking Political" (pour un retour timide), la chanteuse est revenue pour un premier rappel avec ses épaulettes en plumes noires, référence à l'album live sorti cette année. "Happy birthday to you!" entonnait alors le Club de la Rockhal, le temps pour Skin de se préparer à chanter l'un des plus gros tubes du groupe, "Hedonism", issu du deuxième album Stoosh (1996), l'un des plus marquants.
Skunk Anansie a été d'une grande générosité au point de surprendre quelques dizaines de spectateurs manquant le deuxième rappel, avec l'arrivée de la guitare sèche sur "Follow me Down" avant la dernière vague d'énergie livrée avec "Tear the Place Up". Skin en avait encore sous la semelle. En 25 ans, cela n'a pas changé.