Le groupe américain de pop punk a brassé large vendredi soir à la Rockhal pour livrer un show énergique et généreux... boycotté par bon nombre de photographes.

Avec vingt trois ans de carrière, les jumeaux Madden, en pleine tournée Generation Rx (du nom de leur septième album) ont de quoi combler les fans de Good Charlotte. Et Joel, le chanteur, ne l'a pas caché vendredi soir à la Rockhal: "On va chanter plein de chansons, les nouvelles mais aussi les anciennes". Dès le début du show, très lumineux, les frangins et leurs musiciens ont commencé fort avec notamment The Anthem, issu de leur deuxième album The Young and the Hopeless (2002). Bras en l'air, smartphones dégainés pour immortaliser le moment, le public (principalement franco-allemand) répétait déjà les paroles "just like you!!!!" à l'envi.

"Qui vient nous voir pour la première fois?" lançait le chanteur aux 5000 spectateurs, dont la moitié levait la main. Celui-ci s'est pas mal amusé, goûtant la bière (luxembourgeoise!) d'un fan du premier rang, enfilant brièvement la casquette rouge envoyée sur scène par un autre, ou tentant de faire bouger une salle sans doute pas aussi survoltée qu'il l'aurait voulu...

Venu boucler une soirée 100% rock (The Dose, Boston Manor et Sleeping With Sirens avaient ouvert le bal 2h30 plus tôt), le groupe américain de pop punk a largement arrosé son public, en passant en revue presque tous ses albums avec un accent plus prononcé sur Generation Rx, paru à la mi-septembre l'an dernier, et The Young and the Hopeless, tous deux séparés de presque 17 ans.

Près de 2h de live enflammé, qui se sont terminées sur les titres très attendus The Young & The Hopeless, The River, Dance Floor Anthem, I Just Wanna Live et sur l'inévitable Lifestyles Of The Rich & Famous, que toute la salle attendait.

POURQUOI ON NE PUBLIE AUCUNE PHOTO DU CONCERT

Cela ne vous a pas échappé : une fois n’est pas coutume, nous ne vous proposons aucune photo du concert de Good Charlotte. Ceci pour plusieurs raisons, toutes liées au contrat qu’il nous a été demandé de signer. Celui-ci exigeait que tous les photographes accrédités cèdent leurs droits au groupe et à son équipe managériale, lesquels pouvaient dès lors utiliser ces photos librement, sans aucune compensation financière et sans limitation, à des fins promotionnelles (tant qu’à faire !), sur les réseaux sociaux (comme Facebook, Twitter, Instagram et Myspace) et sur les sites internet du monde entier. Rien que ça.

Ce n’est pas nouveau : le contrôle de l’image est devenu une véritable obsession pour certain(e)s artistes et leur production. Au point de vouloir transformer l’information en communication, en imposant les images qu’ils choisissent. Or, nous estimons, comme de nombreux médias du pays qui ont choisi de boycotter ce concert, que ce choix appartient au photographe et à sa rédaction. Et à personne d’autre.

Pour voir des photos du concert, il suffit donc d'aller sur Instagram afin d'avoir accès aux photos des fans, sur lesquelles le groupe n'a aucun contrôle.