Le festival luxembourgeois, qui aura lieu le samedi 29 juin cette année, s'offre le groupe électro britannique Metronomy en tête d'affiche.

"On vous réserve encore une mini-surprise!" lance Michel Welter, le gérant de l'Atelier et programmateur du Siren's Call. Les organisateurs vont-ils ressortir de leur manche l'église Saint Jean, un lieu très apprécié de la première édition et abandonné l'an passé ? C'était un peu la question que l'on se posait ce mardi matin, alors que le festival se dévoilait à l'Abbaye de Neumünster, sachant que la programmation musicale est "bouclée à 95%."

METRONOMY, CAT POWER, BAND OF HORSES...

Et les organisateurs nous ont réservé du lourd puisque les Britanniques de Metronomy seront à l'affiche de ce cru 2019. Ils seront accompagnés de l'Américaine Cat Power (qui sera également au Glastonbury), du groupe de rock indie Band of Horses, des déjantés Idles (que l'on retrouvera le 12 avril aux Rotondes) et du Français Flavien Berger. Derrière eux, on retrouve la Luxembourgeoise C'est Karma, mais aussi GrandBrothers, Claire Laffut, The Holy, Raftside et Claire Parsons & Uriel Barthélémi. 

Une programmation indie qui s'inscrit dans la continuité pour un festival qui s'établit toujours sur une seule date et -presque- dans les mêmes lieux (l'Abbaye, Mélusina, De Gudde Wëllen, le jardin du Cloître...). "On ne veut pas aller dans une direction différente, on ne veut pas que le festival grandisse trop rapidement et on ne veut pas rajouter de date, prévient Michel Welter. Ce n'est pas le projet pour viser une grande croissance. Avec le Rock-A-Field, on a eu du mal de trouver "la formule qui colle". L'idée du Siren's Call s'est développée en parallèle -je rappelle qu'il ne le remplace pas-, c'est un produit de niche, on est beaucoup plus pointu dans la programmation musicale."

"ON A TROUVÉ LA BONNE FORMULE"

Et justement, cette troisième édition semble "grandir" un peu plus cette année à la vue des groupes que le programmateur est parvenu à booker."Normalement on doit courir après les agents. Là, on a refusé des groupes. Ça fait fait plus de dix ans que je fais ce métier et c'est la première fois que ça m'arrive" reconnait Michel Welter.

Trois ans après l'arrêt du Rock-A-Field , le Siren's Call a donc déjà bien grandi. Opposé à la concurrence de la Rockhal l'an dernier, qui avait programmé Sting le même jour, le festival pourrait afficher complet cet été, soit 3.000 personnes. C'est en tout cas ce que visent les organisateurs.

"Je pense qu'on a trouvé la bonne formule, estime Michel Welter. On a eu un petit feeling dès le début, on s'est dit qu'on avait réussi à créer quelque chose de spécial. Les retours qu'on a eus, y compris ceux des artistes, ont été très positifs. L'idée, c'est de se faire plaisir. On va à l'étranger, on voit des lieux et des artistes qui nous plaisent et on essaient de faire la même chose ici. On ne veut pas réinventer la roue." Mais que ce festival a déjà fière allure.