Le cabinet de sécurité israélien a approuvé mardi l'accord de cessez-le-feu au Liban, où Israël combat le mouvement islamiste Hezbollah.

Israel a approuvé mardi soir un cessez-le-feu dans sa guerre au Liban avec le Hezbollah, qui entrera en vigueur mercredi matin selon Washington, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et la puissante formation libanaise armée et soutenue par Téhéran.

La trêve pour laquelle les Etats-Unis et la France oeuvrent depuis des semaines débutera à 2H00 GMT mercredi, a annoncé le président américain Jo Biden, qui a immédiatement salué l'annonce de l'accord.

Le cessez-le-feu a été approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien, a indiqué le bureau de M. Netanyahu.
Avant ce feu-vert final, ce dernier a indiqué que la durée du cessez-le-feu dépendrait "de ce qui se passera au Liban". "En accord total avec les Etats-Unis, nous maintenons une totale liberté d'action militaire" au Liban, a-t-il ajouté: "Si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer, nous attaquerons."

Une trêve au Liban permettra à Israël de "se concentrer sur la menace iranienne", et d'"intensifier" sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à son attaque sans précédent sur le sol israélien du 7 octobre 2023, a-t-il mis en avant.

Israël a pilonné mardi le centre de Beyrouth, et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, comme jamais depuis qu'il a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs visant le mouvement dans le pays voisin, puis y a entamé le 30 septembre des opérations au sol dans le sud.

Peu après la déclaration de M. Netanyahu, une frappe a encore visé un bâtiment dans le quartier commerçant de Hamra, au coeur de Beyrouth, a constaté un journaliste de l'AFP. L'armée israélienne a elle fait état de nouveaux tirs de projectiles visant le territoire national en provenance du Liban.

"Plus d'excuses"

Un cessez-le-feu au Liban doit aider à mettre fin au conflit à Gaza, avait estimé plus tôt le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Israël était sous pression internationale pour accepter un accord.

Selon le site d'information américain Axios, le projet américain négocié ces derniers jours prévoit une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Le plan inclut la mise en place d'un comité international pour surveiller son application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

La diplomatie internationale s'est appuyée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Figure de l'extrême droite alliée de M. Netanyahu, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et membre du cabinet de sécurité a estimé que l'accord de cessez-le-feu au Liban était "une erreur historique".

"Cet accord ne répond pas à l'objectif de la guerre: ramener chez eux les habitants du nord en toute sécurité", a-t-il réagi sur Telegram.