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Selon l’ACEL, l'Association des cercles d'étudiants luxembourgeois, Belval n’est pas un site idéal. De nombreux élèves, notamment ceux venant de l’est du Luxembourg, ont besoin de plus de deux heures pour s’y rendre. L’association critique aussi la dispersion de l'événement sur quatre bâtiments, qui complique l’orientation. Enfin, elle constate une nette diminution du nombre de stands d’employeurs à l’Université du Luxembourg par rapport aux éditions organisées il y a quelques années à la Luxexpo.
La CSJ (Jeunesse chrétienne-sociale) sur la même ligne que l'ACEL
Dans un communiqué publié lundi, la section jeunesse d’un des partis gouvernementaux a pris position. La CSJ, la section jeunesse du CSV, a indiqué partager les préoccupations et suggestions de l’ACEL. Elle juge également le site de Belval mal structuré et n'est pas convaincue par la répartition de la foire sur quatre bâtiments. Le fait que l'événement se tienne dans le sud du pays désavantage les élèves du nord et de l’est du Luxembourg, tributaires des transports publics, selon la CSJ. Non seulement les cercles étudiants, mais aussi de nombreux autres participants et visiteurs partagent l’analyse de l’ACEL, ajoute la Jeunesse chrétienne-sociale.
Un événement concentré sur l'enseignement supérieur
Le ministère de l’Enseignement supérieur a répondu à ces critiques via un communiqué. Depuis 2021, la Foire de l'étudiant se concentre uniquement sur les acteurs réellement spécialisés dans l’enseignement supérieur, tels que les universités, les écoles supérieures, les services d’information et les différents cercles luxembourgeois actifs dans les diverses universités. Avant la pandémie, plus de la moitié des exposants de la foire n’étaient pas actifs dans le secteur de l’enseignement supérieur, ce qui a conduit le ministère compétent à revoir le concept de la foire dans l’intérêt des élèves, précise-t-il dans son communiqué.
Concernant les critiques sur le choix du site, le ministère explique avoir délibérément opté pour l’université à Belval afin que les élèves puissent découvrir l’environnement d’une université “moderne et dynamique” lors de leur visite à la Foire de l'étudiant. Les préoccupations de l’ACEL ont toutefois déjà été discutées lors de plusieurs réunions entre les responsables de la foire au ministère ou du ministère lui-même avec les représentants des associations étudiantes, ce qui a conduit à certains ajustements, selon le ministère.
Uni Belval : plus de stands pour un moindre coût
Le ministère compare également la dernière foire organisée à l’université de Belval avec la dernière qui s’était tenue à la Luxexpo. L'édition 2025 de la foire a réuni 151 exposants, tous actifs dans le domaine de l’enseignement supérieur, contre 132 stands en 2019. À Belval, il y avait toutefois aussi des acteurs sans lien direct avec l’enseignement supérieur, comme des représentants du Conseil de la jeunesse, des sections jeunesse de partis politiques et des syndicats.
Les coûts sont également d'un tout autre ordre sur le site de l'Université du Luxembourg : alors que la location de la Luxexpo et du parking coûtait environ 400.000 euros, sur la base d’un devis de 2022, la foire à Belval a coûté environ 70.000 euros l’an dernier.
Selon le ministère, la version actuelle de la Foire de l'étudiant est toujours bien accueillie par les visiteurs.
Le ministère insiste aussi sur le fait que, contrairement à ce qui a été suggéré, le dialogue entre l’ACEL et le ministère de l’Enseignement supérieur fonctionne bien et aboutit toujours à des résultats concrets.