
Les revendications de la Chambre des Salariés sont claires: un droit individuel et un cadre légal pour pouvoir suivre une formation continue.
Les défis du marché du travail sont multiples: la numérisation, l'intelligence artificielle et la transition écologique exigent des adaptations permanentes en matière de formation. Avec un vaste programme de mesures, la Chambre des salariés appelle à une réforme en profondeur de l'éducation et de la formation continue. La formation professionnelle est plutôt appréciée par les adultes, moins par les jeunes. Ce constat est également souligné par le Lifelong Learning Center (LLLC). Parallèlement, le LLLC a dressé le bilan d'une année record et présenté de nouvelles offres pour 2025/26.
Les revendications de la Chambre des Salariés sont claires: un droit individuel et un cadre légal pour pouvoir suivre une formation continue. Les employeurs devraient être tenus de libérer leurs employés pour qu'ils puissent suivre une formation et l'État devrait apporter son soutien pour que les contraintes de temps et d'argent ne constituent plus des obstacles, selon Nora Back, la présidente de la CSL.
La présidente de la Chambre des Salariés réclame un engagement politique: "Bien sûr, il y a aujourd'hui des entreprises qui font cela pour leurs employés. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, et c'est pourquoi il est nécessaire de recourir à la voie légale, car il est tout simplement impossible d'offrir une formation continue à autant de personnes. Nous remarquons aussi dans le Quality-Work-Index, l'enquête que nous réalisons chaque année, que de moins en moins de personnes arrivent à suivre une formation continue dans leur vie."
Chaque salarié doit avoir droit à la formation continue. Réformer le congé individuel de formation en augmentant le nombre de jours de congé est une approche, affirme Claude Cardoso, conseiller de direction à la Chambre des Salariés.
L'autre approche passe par des aides financières: "Il arrive souvent que des formations aient un certain coût et que tous les employés n'aient pas les moyens financiers pour pouvoir se permettre une formation. Les entreprises peuvent faire cofinancer leur plan de formation et de manière analogue, nous proposons de créer de telles aides financières pour les salariés. Le troisième point, également crucial, est l'orientation."
Actuellement, l'orientation arrive souvent trop tard. Un travail préparatoire plus important est nécessaire. Les élèves doivent choisir une filière sans avoir une idée précise de ce qu'ils veulent faire, indique Françoise Schmit, conseillère de direction à la CSL. Elle suggère d'introduire un cours sur l'orientation professionnelle.
En même temps, le Lifelong Learning Center élargit considérablement son portefeuille de formations, en mettant l'accent sur la gestion, la numérisation, l'IA, l'efficacité énergétique et le secteur financier, où de nouveaux cours sont proposés ou bien d'anciens cours ont été révisés.