
© Dany Rasqué
Ensemble, on atteint souvent plus rapidement ses objectifs. L'ADEM et l'UEL en sont conscientes, elles qui ont lancé leur partenariat pour l'emploi il y a dix ans.
Ce 10ème anniversaire a été fêté mardi soir à la Chambre de Commerce, où les visages satisfaits étaient nombreux.
Lorsque cette collaboration a débuté il y a 10 ans, l’objectif principal était de faire prendre conscience aux entreprises qu’il pouvait être intéressant de collaborer avec l’ADEM, se souvient Isabelle Schlesser, directrice de l'ADEM.
"Qu'il ne s'agit pas seulement d'une obligation de remplir un formulaire pour signaler ses postes vacants, mais qu'il y a une équipe derrière, qui est à l'écoute et qui comprend les besoins des entreprises, afin de trouver les bons candidats. C'était vraiment notre objectif premier. Nous avons toujours conclu ce partenariat pour trois ou quatre ans, et puis renouvelé, et au fil des ans, nous avons travaillé sur des sujets très différents."
Le premier objectif est atteint, si l'on en croit le président de l'Union des entreprises luxembourgeoises, Michel Reckinger: "Les entreprises ne connaissent pas les chômeurs et, souvent, les chômeurs ne connaissent pas les entreprises. Il faut une ADEM qui effectue réellement la mise en relation et qui dise : 'Je connais cette entreprise, ce demandeur d'emploi y correspond.' C'est ce que l'ADEM est capable de faire aujourd'hui et ce qu'elle devra faire encore plus à l'avenir: dire: 'J'ai ici un candidat et il convient à cette entreprise.'"
Particulièrement dans un contexte économique incertain, la collaboration entre l'ADEM et l'UEL est importante, indique le ministre du Travail Georges Mischo, car le marché du travail évolue extrêmement rapidement et se trouve dans une situation difficile:
"Nous avons un problème: nous avons environ 18.000 demandeurs d’emploi, mais l’offre actuelle de postes vacants diminue, et c'est ce qui m'inquiète le plus en tant que ministre du Travail. Cela signifie que l'écart se creuse et ne se résorbe pas vraiment. À l’été 2022, les deux chiffres étaient proches. Cela ne signifie pas que toutes les offres étaient adaptées aux demandes, mais elles étaient là."
Il n'y a actuellement que 7.000 postes vacants pour les 18.000 personnes en recherche d'emploi, et pourtant, une pénurie sévit dans de nombreux secteurs, notamment dans le secteur hospitalier. Karine Rollot, responsable du personnel aux hôpitaux Robert Schuman, sait combien il est difficile de trouver du personnel: "La jeune génération ne veut plus faire quatre heures de trajet entre Luxembourg et Metz. Ce problème s'ajoute aux difficultés de recrutement. Cela signifie que nous avons le transport, la qualité de vie et nous avons besoin des qualifications nécessaires, tout cela complexifie le processus de recrutement."
Les Hôpitaux Robert Schuman font partie des dix premières entreprises à avoir signé une convention bilatérale avec l'ADEM pour le programme actuel. Ces entreprises ont obtenu le nouveau label "Entreprise, partenaire pour l'emploi", synonyme d'insertion professionnelle et de responsabilité sociale.