Il a été question du futur du commerce mardi à la Luxexpo au Kirchberg, où Luxembourg Confederation et ses partenaires avaient organisé un événement pour dessiner les contours du commerce de demain.

Luxembourg Confederation, l'organisation patronale regroupant 24 fédérations des secteurs des services, du commerce et du transport, avait invité deux experts de renommée internationale à l'événement: Peter Hinssen, visionnaire en innovation et transformation numérique, et Magnus Lindkvist, futurologue spécialisé dans les tendances économiques et technologiques. Selon eux, le commerce de détail doit en permanence s'adapter au changement, à des hauts et des bas. Cela peut effrayer la plupart des gens, mais il faut y voir une "opportunité", affirme Peter Hinssen. Selon lui, trois choses sont importantes pour le commerce dans le futur:
 
"Il faut anticiper. Il faut comprendre l'avenir. Il faut être réactif et plus flexible qu'avant. Troisième point: il faut être résilient, car on ne fait pas toujours tout bien. Parfois, on prend la mauvaise direction, et il faut alors se réorienter. Mais cette combinaison d'anticipation, de réactivité et de résilience doit, à mon avis, être au cœur de toute stratégie commerciale."
 
Cependant, une dimension romantique et personnelle subsistera toujours dans le commerce, même en ligne, et même si beaucoup de choses changent, analyse le futurologue Magnus Lindkvist. L'être humain, le client, est "fébril" et en quête de "nouveauté".
 
"Nous ne recherchons pas la perfection, nous recherchons la nouveauté. Nous recherchons quelque-chose qui est différent. Quand tout est noir, nous recherchons la couleur. Ou l'inverse. Historiquement, le commerce de détail a toujours excellé dans ce domaine."
 
Magnus Lindkvist attend du commerce de détail qu'il ne stagne pas et fasse place à de la nouveauté. Les magasins pourraient être ouverts en permanence – ce serait alors comme en ligne – ou la boutique pourrait être comme une boîte de nuit exclusive, seulement ouverte occasionnellement:
 
"...[une boutique] qui est exclusivement ouverte quelques jours par an et à laquelle il est difficile d'avoir accès. Nous parlons ici de l'avenir du commerce de détail, et non de la question de savoir si les magasins doivent être ouverts le dimanche ou non au Luxembourg. Je pense qu'à l'avenir, de plus en plus de commerces fonctionneront comme des "clubs". Et la question essentielle pour le commerçant pourrait alors être: comment inciter les clients à payer pour entrer dans mon magasin?"
 
L'expérience d'achat occupera une place de plus en plus importante. Et les nombreuses possibilités disponibles aujourd'hui ne devraient pas diminuer à l'avenir.