
La rentrée des Verts ne s'est pas passée sans une vague de critiques envers le gouvernement.
Après près de deux ans de coalition CSV-DP, les tensions ont augmenté, comme le commente la cheffe du groupe parlementaire écolo Sam Tanson.
En se basant sur les récentes négociations sociales, elle lance "le gouvernement a malheureusement abandonné son rôle de médiateur".
Pour la députée, une chose est sûre, "le gouvernement a suspendu cette mission de manière assez consciente, alors que les gouvernements précédents avaient toujours essayé de maintenir cette liaison entre patronat et syndicat, qui ne sont évidemment pas toujours du même avis, afin de garantir le dialogue social comme nous l'avons toujours connu au Luxembourg".
Les verts voient cette situation comme "problématique", car cela aurait, selon eux, "provoqué des dégâts irréparables", alors que des sujets importants étaient sur la table des négociations. Des sujets qu'il aurait fallu discuter avec les syndicats et le patronat afin de trouver le meilleur consensus.
La crise du logement que traverse le pays est l'une des priorités de déi Gréng, mais ils constatent que les progrès réalisés par les précédents ministres écolos (du Logement) sont en train de connaître l'effet inverse.
Le député Meris Sehovic est d'avis que CSV et DP sont plutôt en train de voguer vers une privatisation de la politique du logement alors que les gouvernements précédents avaient plutôt soutenu la création de logements abordables publics, "et ce sont de gros investisseurs, d'imposants promoteurs qui en profitent, sur le dos du budget de l'État et aux frais des personnes vulnérables, notamment celles qui paient un loyer qui augmente d'année en année".
En parlant de finances, Sam Tanson se demande comment les autorités vont arriver à faire le grand écart pour le prochain budget avec des baisses d'impôts annoncées et des dépenses qui augmentent, notamment dans la défense.
Pour les Verts, la discussion autour du choix des termes de l'inscription de l'avortement dans la Constitution n'a pas de raison d'être, qu'il s'agisse d'une "liberté" ou d'un "choix", ils soutiennent les deux formulations.