Alors que les députés examinaient un rapport externe sur l'Université du Luxembourg, des manifestants masqués se sont rassemblés devant la Chambre, dénonçant ce qu'ils ont qualifié de "situation alarmante" au sein de l'établissement.
Mardi après-midi, alors que la Commission de l'enseignement supérieur, de la recherche et du numérique examinait une évaluation externe de l'Université du Luxembourg réalisée par un organisme international de recherche et de conseil, une manifestation masquée a eu lieu devant le bâtiment de la Chambre des députés.
Un petit groupe de manifestants portant des masques Anonymous – un symbole souvent associé à la résistance contre l'oppression – ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Oui aux logements étudiants, non à l'autocratie" ou encore "Oui à l'excellence académique, non au harcèlement".
Ils ont également distribué des tracts décrivant ce qu'ils ont qualifié de "situation alarmante dans les coulisses de l'université", accusant ses dirigeants de pratiques abusives et exprimant leurs inquiétudes quant à sa mission éducative. Les manifestants affirment que cette mission précise de l'université est compromise, ce qui a des conséquences négatives tant pour les étudiants que pour les employeurs au Luxembourg en pointant la vulnérabilité des plus faibles, étudiants, doctorants ou post-doctorants, directement touchés.
Ils affirment que des membres du personnel ont démissionné, demandé leur mutation ou déposé plainte pour abus de pouvoir et harcèlement. D'autres accusations portent sur l'ingérence dans les élections démocratiques internes de l'université.
Ces commentaires interviennent également dans un contexte de plaintes persistantes concernant la situation du logement à l'université.

Le texte du tract distribué devant la Chambre
RTL a contacté l'université du Luxembourg et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour obtenir davantage de précisions de leur part.
Le ministère de l'Enseignement supérieur a souligné que "l'université s'engage fermement à garantir un environnement sûr dans lequel les violations de la loi peuvent être signalées sans crainte de représailles" et qu'il a adopté une "politique de dénonciation" garantissant "un processus de signalement sécurisé et la protection des personnes qui signalent une violation réelle ou présumée de la législation nationale ou européenne directement applicable par l'université".
Le ministère a ajouté qu'il ne pouvait pas fournir d'autres commentaires, car les allégations anonymes ne relèvent pas de sa compétence, et a conseillé à RTL de contacter l'Université du Luxembourg.
Dans sa réponse, l'Université du Luxembourg "reconnaît que des problèmes se posent", mais précise qu'elle a déployé "des efforts considérables au cours des dernières années pour optimiser les processus et les procédures, en mettant en place des structures visant à garantir que les conflits qui surviennent soient traités avec rigueur et attention".
Un porte-parole de l'université a ajouté que des protections claires sont en place depuis 2022 dans le cadre de la convention collective et que de multiples canaux de soutien sont à la disposition de toute personne au sein de l'université qui se sent harcelée.
En ce qui concerne le logement étudiant, l'université a déclaré qu'elle s'efforce activement d'augmenter le nombre d'habitations abordables pour les étudiants.