Selon le Premier ministre Luc Frieden, "les discussions sont compliquées, car les positions des syndicats et du patronat sont très éloignées".

Le gouvernement et les partenaires sociaux sont à nouveau réunis ce mercredi afin de négocier sur le futur du travail au Luxembourg: retraites, travail dominical, heures d'ouverture... Selon le Premier ministre, il faudrait pouvoir avancer "un peu" avec "l'esprit du compromis". Malgré ces différends, l'atmosphère semblait moins tendue que lors des précédentes réunions au mois de juillet.

Pour Luc Frieden, il ne faut pas absolument obtenir un accord ce mercredi, il temporise en proposant la fin des discussions pour ce mois de septembre. Il faut surtout tirer les conclusions des dossiers qui ont déjà été traités, sans oublier le rôle de la Chambre qui avisera et validera les textes après les négociations. Le Premier ministre a également tenu à préciser qu'il ne faut pas s'attendre à "un accord écrit et signé", comme il s'agit de sujets très différents. Il a annoncé des "conclusions séparées", dont la forme doit encore être précisée par les participants.

En ce qui concerne les retraites, les pistes évoquées après la deuxième table ronde du mois de juillet ne feraient que "retarder le problème de quelques années", selon Luc Frieden qui souligne que "les réformes des retraites dans les autres pays n'ont jamais été accueillies à l'unanimité".

Pour les syndicats, "ça avance" et le patronat souhaite "un équilibre"

La présidente de l'OGBL Nora Back a précisé que les syndicats étaient déterminés à défendre les intérêts des travailleurs en participant à ces réunions. Il faut donc garder le réajustement: selon la réforme de 2012, l'adaptation des retraites est seulement modérée si les dépenses de la caisse des pensions dépassent les recettes, ce qui devrait se passer en 2026.

Patrick Dury, président du LCGB, espère que les guéguerres vont cesser: "ça avance dans le bon sens avec tous les éléments en notre possession". Après la table ronde de juillet, des pistes ont été proposées pour élargir les heures d'ouverture et les ouvertures dominicales mais finalement moins que prévu au début. En ce qui concerne les retraites, l'âge du départ ne devrait finalement pas trop bouger, et les cotisations pourraient quand même augmenter.

"Nous n'avons pas beaucoup d'éléments sur la table", a regretté le président de l'Union des entreprises Michel Reckinger avant la réunion. Il souhaite une discussion "responsable et équilibrée" afin de renforcer les entreprises. Selon lui, une réforme des pensions n'est pas faite pour 4-5 ans, mais au moins pour 15 ans.

Enfin, "si on n'arrive pas à décrocher un bon accord, tout le monde sera fâché ?" s'est interrogée Nora Back.