Le Luxembourg n'est pas vraiment le meilleur élève européen en matière de recyclage, on fait le point avec le directeur de l'Administration de l'environnement.

"Nous devons réduire notre volume global de déchets et miser davantage sur le recyclage. Notre rôle est de sensibiliser la population, car les déchets par habitant au Luxembourg sont encore trop élevés par rapport à d'autres pays de l'UE", tel est le constat de Luc Zwank ce vendredi matin au micro de RTL.

Il souligne toutefois que chaque pays ne calcule pas ses déchets de la même manière, il faut donc relativiser ces chiffres mais, le Luxembourg peut mieux faire.

Le directeur de l'Administration de l'environnement explique que l'amélioration permanente de la collecte des déchets est "un grand défi": "une bonne partie de ce que l'on retrouve dans les poubelles noires, c'est à dire les ordures non recyclables, ne devrait pas s'y trouver. On parle quand même de près de 50% du contenu qui se traduit par des déchets organiques, du carton, du papier ou du verre".

RTL

Le Plan national de gestion des déchets et des ressources (PNGDR) analyse la situation en matière de gestion des déchets et définit les mesures à prendre pour assurer le réemploi, la préparation à la réutilisation, le recyclage, la valorisation et l’élimination des déchets dans les conditions les plus respectueuses envers l’environnement tout en restant conforme au contexte législatif national et international. Ses grandes lignes sont en cours de réévaluation et les citoyens peuvent y participer à travers une consultation publique. Les premiers résultats seront connus à l'automne.

"Il faut que les résidents trient plus leurs déchets, et donc davantage recycler ce qui est recyclable. Les appareils électriques ou électroménagers sont encore trop souvent oubliés dans ce contexte", déplore Luc Zwank.

Les autorités luxembourgeoises n'excluent pas non plus d'introduire un système de consigne sur les bouteilles en plastique ou les cannettes de boissons, comme cela existe dans plusieurs pays voisins. "Surtout lorsque l'on voit qu'on n'atteint pas les objectifs européens en matière de tri des déchets. Mais nous ne pourrons pas implanter ce système seuls, car de nombreux produits sont importés de l'étranger et il faut que la mesure soit compatible avec la majorité des producteurs", conclut le directeur de l'Environnement.