Lors d'une conférence de presse mercredi, le groupe Femmes socialistes du LSAP a appelé à une série de réformes, notamment l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution, le renforcement des protections contre la violence domestique et la garantie de retraites équitables pour les femmes.
La politique d'égalité reste une préoccupation centrale pour les Femmes socialistes du Parti socialiste ouvrier luxembourgeois (LSAP), c'est pourquoi elles ont présenté un large éventail de revendications lors d'une conférence de presse mercredi.
Les responsables ont notamment mis en avant l'exemple de la récente finale de la Coupe du monde féminine de football à Bâle, un événement sportif majeur qui, selon elles, a été largement ignoré par les médias et le public, contrairement à son équivalent masculin. Pour lutter contre ce déséquilibre, le groupe Femmes socialistes réclame une couverture médiatique plus importante des sports féminins et la mise en place d'un modèle de rémunération équitable garantissant l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes à tous les niveaux.
Les droits reproductifs constituent un autre axe prioritaire.
La présidente Maxime Miltgen a souligné: "Notre principale revendication est claire: le droit à l'avortement doit être inscrit dans la Constitution. C'est la seule façon de garantir sa protection à l'avenir. Une loi peut toujours être modifiée ou contestée".
Le groupe fait également pression pour que le délai légal pour avorter soit prolongé de 12 à 14, voire 16 semaines.
La violence domestique est un autre enjeu central. La porte-parole Sarah Hargarten explique: "pour nous, il est essentiel que le féminicide soit reconnu dans le code pénal. Nommer le problème est la première étape pour le résoudre. Nous pensons que ce changement renforcerait la prévention et ferait une réelle différence dans la lutte contre la violence envers les femmes".
Parmi leurs autres propositions figurent des bracelets électroniques avec ordonnances restrictives, une thérapie obligatoire pour les auteurs de violences et la création de places supplémentaires dans les refuges pour femmes.
Enfin, le groupe souhaite s'attaquer à l'inégalité entre les sexes en matière de retraites. Il demande que les retraites soient individualisées, avec une période de transition pour protéger les femmes qui dépendent actuellement d'une pension de veuve.