Le travail au Luxembourg, un vaste sujet qui fait réagir à tous les niveaux. Le ministre du Travail Georges Mischo (CSV) était l'invité de la rédaction de RTL ce mercredi matin, il annonce la prochaine réunion entre gouvernement, syndicats et patronat et fait le point sur la situation.

Dans un peu plus d'une semaine se tiendra cette nouvelle réunion, deux mois après la première début juillet. Une longue et dure entrevue selon le ministre qui défend les positions du gouvernement qu'il décrit d'ailleurs comme "uni" dans ses revendications pour le futur du travail au Luxembourg. "Les partenaires sociaux l'ont d'ailleurs bien remarqué", ajoute-t-il.

Le ministre défend sa décision de ne pas poursuivre certains points comme le fait de "diluer" les contrats collectifs afin de donner plus de pouvoir aux patrons: "il ne s'agit pas d'un désaveu mais plutôt du résultat des discussions internes avec les partenaires, et j'ai toujours dit que nous étions un gouvernement qui voulait changer la donne". La signature et la négociation des contrats collectifs devrait donc rester exclusivement dans les responsabilités des syndicats qui avaient réussi à exercer une énorme pression sur les autorités suite à la mobilisation historique du 28 juin à Luxembourg-ville.

Des changements donc, mais une idée reste d'actualité: la régulation du temps de travail sera à nouveau discutée au sein du Comité permanent du travail et de l'emploi (CPTE), auquel le ministre participera, tout comme le ministre de l'Économie.

"C'est du donnant-donnant, il faudra trouver une solution qui plaît à tout le monde, ça prendra le temps qu'il faudra et nous discutons autant avec les syndicats qu'avec le patronat, il ne faut vraiment pas croire que nous sommes à la botte des patrons. Je suis surtout le ministre du Travail des salariés, ce sont eux qui sont au centre de toutes les attentions", a déclaré le ministre.

En ce qui concerne les pensions, dont la responsabilité revient plutôt à sa collègue de la Sécurité sociale Martine Deprez, Georges Mischo a expliqué qu'il ne fallait pas détenir un Bac+5 pour comprendre que le système actuel n'allait pas pouvoir tenir encore très longtemps. "Je pense qu’entre-temps, tout le temps a bien compris le problème et il faut que nous arrivions à un consensus pour trouver les moyens de pérenniser les pensions à long terme".

Enfin, en se penchant sur le dossier de l'intelligence artificielle, le ministre a expliqué que même si le gouvernement ne voyait que les bienfaits de cette technologie dans le futur du travail au Luxembourg, il fallait évidemment accompagner et former les travailleurs d'aujourd'hui et de demain. Selon lui, seuls 6% des emplois seraient directement impactés par l'arrivée de l'IA.