C'est le début d'une nouvelle ère pour les policiers luxembourgeois qui seront, dès aujourd'hui, tous équipés de bodycams sur le terrain.

Les bodycams ou "caméras-piétons" font leur entrée sur la scène policière luxembourgeoise. Les policiers en porteront désormais toujours lorsqu'ils seront en service. Une manière de "garantir leur sécurité ainsi que celle des citoyens" pouvait-on lire le mois dernier dans la communication du ministère de l'Intérieur. Léon Gloden avait d'ailleurs souligné le fait que les agents étaient "de plus en plus souvent confrontés à des situations où les gens ne voulaient pas coopérer".

Leur entrée en service pourrait leur faciliter la tâche d'après le politicien du CSV. "Le sentiment d'être filmé peut décourager les agressions contre les policiers", soutenait-il au début du mois de juin. Pour l'instant, nous sommes bien évidemment loin de pouvoir établir un bilan. Il faudra au moins une année de service pour que l'on puisse commencer à réfléchir à l'efficacité de ces dispositifs.

À savoir qu'ils doivent également servir "à la constatation d'infractions et à la poursuite de leurs auteurs", note la police sur son site. Rappelons, dans ce contexte, leur mode de fonctionnement: un policier qui enclenche sa caméra déclenchera automatiquement celles des ses collègues afin de fournir une image aussi complète que possible de la situation. Les 30 secondes précédant son déclenchement sont également enregistrées. 

"La caméra collecte en continu des données sur sa mémoire intermédiaire. Ces informations sont écrasées automatiquement toutes les 30 secondes à moins que l'agent ne déclenche l'enregistrement", expliquent les autorités dans un communiqué officiel. Les policiers, pour leur part, devront obligatoirement informer les personnes visées par l'enregistrement avant de le lancer. Un signal sonore et une lumière clignotante indique ensuite que l'enregistrement est en cours.

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Léon Gloden, ministre de l'Intérieur, présente un prototype des bodycams utilisées à partir du 1er juillet 2025 par la police luxembourgeoise / © Archives RTL

Le ministre de l'Intérieur, Léon Gloden, a anticipé les critiques le mois dernier en expliquant que le but n'était pas de "créer un état de surveillance" mais bien d'empêcher les attaques contre les policiers et d'obtenir "une image aussi objective que possible" des incidents enregistrés. "Les caméras et les images ne peuvent pas être manipulées", a-t-il insisté. Les enregistrements finiront dans un serveur sécurisé en Allemagne et seront conservés pendant 28 jours si elles ne sont pas utilisées dans le cadre d'une instruction.