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Le président de l'Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) a lancé mercredi un appel à ne pas aller manifester aux côtés des syndicats.
Le président de l'Union des Entreprises Luxembourgeoises, Michel Reckinger, a profité de son passage à l'antenne RTL pour lancer un appel au public. "N'allez pas manifester samedi", a-t-il déclaré, affirmant que les syndicats cherchaient à créer un alarmisme en "répandant des semis-vérités". L'objectif étant de monter les salariés du pays contre le gouvernement Frieden.
Un gouvernement qu'ils aimeraient voir tomber d'après Michel Reckinger. Le président de l'UEL affirme que ce sont les syndicats qui refusent le dialogue social et non pas l'inverse. "Ils ne veulent pas donner une chance à ce gouvernement et ont quitté la table avant même que les négociations n'aient commencé", a-t-il lâché. Il est même allé plus loin en expliquant que pendant 30 ans, l'OGBL a été "bien représenté" par des ministres tels que Kersch, Engel, Schmit, Bofferding et Haagen car ils étaient tous salariés de l'OGBL avant leur carrière politique. Aujourd'hui ce ne serait plus le cas.
"Ils étaient au centre du pouvoir et aujourd'hui ils ne le sont plus. Ils n'aiment pas ça et c'est de cela qu'il s'agit ici", a-t-il continué. D'après Michel Reckinger, les syndicats refuseraient de parler de réforme et rechercheraient le statut-quo par pu intérêt personnel. "Il faut savoir que l'OGBL est populiste de gauche, très proche d'une CGT française (Confédération Générale du Travail) et d'une France insoumise. Ils auraient un autre modèle social et un autre modèle économique qu'ils voudraient introduire dans le pays. Et je ne veux pas ça." a-t-il déclaré.
Il part du principe que "les gens dehors ne veulent pas de ça non plus", c'est pourquoi il a lancé un appel à ne pas aller manifester aux côtés des syndicats ce samedi. "Allez plutôt vous promener dans la forêt avec M. Frieden", a-t-il plaisanté. Le président de l'UEL a été interrogé au sujet de l'avis du Conseil d'Etat concernant la réforme des retraites prévue. Un avis qu'il a balayé en expliquant que c'était "un avis comme un autre" et qu'il considérait que le Conseil d'Etat était sorti de son rôle primaire: celui de vérifier les textes de loi sont conformes à la législation luxembourgeoise.
Quant au rendez-vous du 9 juillet avec le gouvernement, Michel Reckinger en a appelé "à la responsabilité des syndicats". Une tripartite qui n'en est pas une, a-t-il rappelé. Pourtant il s'attend à ce que les syndicats soient présents, comme l'UEL le sera. "On veut faire avancer le pays", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire car la réforme actuelle ne serait pas suffisante. "Ce que le gouvernement a présenté jusqu'à présent ne serait qu'une petite partie de ce qui doit être fait pour sauver la caisse des pensions et ne pas laisser une catastrophe à nos enfants", a-t-il conclu.