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Alors qu'il reste encore 1.100 postes qui n'ont pas trouvé preneur en 2024, l'État prévoit de recruter 1.500 agents supplémentaires l'an prochain.
La fonction publique luxembourgeoise paie très bien au Luxembourg : en 2024, près de 40 % des salariés du public gagnaient au moins 10.000 euros brut par mois (lire notre comparatif des salaires privés/publics ici).
Mais le salaire ne suffit pas toujours pour attirer les candidats. Preuve en est, cette année, 1.100 postes dans la fonction publique luxembourgeoises sont encore vacants, a rappelé le ministre Serge Wilmes lorsqu'il a présenté les volets du projet de budget 2025 concernant la Fonction publique.
Un budget qui prévoit de continuer d'investir dans les ressources humaines, puisque l'État prévoit de recruter 1.500 agents supplémentaires en 2025.
Cette augmentation des effectifs s’accompagne d’une hausse notable de la masse salariale, qui atteindra 4,9 milliards d’euros en 2025, contre 4,6 milliards en 2024. Les dépenses courantes du Ministère de la Fonction publique devraient ainsi passer à 1,028 milliard en 2025. Il s’agit d’une progression de 16 millions d’euros (+1,65%) par rapport au budget voté en 2024.
Serge Wilmes a également souligné que les effectifs de la Fonction publique ont connu une croissance significative ces dernières années, avec une augmentation de 46 % des équivalents temps plein entre 2015 et 2023.
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-> Oui, on peut devenir fonctionnaire sans maîtriser les trois langues
De nouveaux espaces de coworking prévus
Depuis la crise sanitaire, le télétravail et les espaces de coworking ont le vent en poupe. Le ministre Serge Wilmes a confirmé que ces espaces rencontrent un franc succès et sont particulièrement prisés par les agents résidant dans les zones frontalières.
Le ministre a annoncé qu’en 2025, de nouveaux espaces ouvriront à Clervaux et Bettembourg. Un budget total de 395.000 euros est prévu pour cette initiative en 2025. Pour 2026, l’État prévoit d’installer des espaces similaires dans les régions est et ouest du pays.
La question sensible de l'harmonisation des carrières et du fonds de pension
Comme le rapporte la Chambre des Députés, un élu a demandé des précisions sur l’avancement du projet de loi 8040 visant à harmoniser les carrières inférieures des fonctionnaires et employés de l’État, ainsi que sur son intégration dans le budget 2025 et le budget pluriannuel. Serge Wilmes a expliqué que le Conseil d’État n’a pas encore rendu son avis sur les amendements gouvernementaux déposés durant l’été. En outre, il a également précisé que cette harmonisation coûtera 5 millions d’euros par an à l’Etat.
Un député de l’opposition a encore demandé des détails concernant l’alimentation du fonds de pension, s’interrogeant sur les raisons de la progression moindre prévue entre 2024 et 2025 (949 millions d’euros) par rapport à celle observée entre 2023 et 2024 (de 809 millions d’euros à 904 millions d’euros ). Serge Wilmes a répondu que cette évolution reflète une augmentation constante du nombre de bénéficiaires des pensions. En outre, la progression de 2023 à 2024 s’explique par l’effet de trois tranches d’index appliqués en 2023, qui n’étaient pas initialement prévues. Le ministre a toutefois rassuré que cette progression plus modérée prévue en 2025 ne remet pas en cause la solidité du fonds de pension à long terme.