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Selon la ministre de la Santé, Martine Deprez, à ce jour, il n’existe pas de conclusions scientifiques avérées de l’efficacité généralisée ou d'une plus-value du cannabis médicinal.
Cette précision a été apportée par Martine Deprez en réponse à une question parlementaire issue des rangs du LSAP, après l'annonce la semaine dernière par la ministre à la Chambre des députés d'une modification du programme du cannabis médicinal à partir du 1er janvier 2025.
Qu'est-ce qui va changer concrètement?
A partir du 1er janvier, le recours aux sommités fleuries riches en THC sera abandonné et la quantité maximale de substance pouvant être mise à
disposition pendant 28 jours sera réduite à 60 grammes.
Selon Martine Deprez, il existe des problèmes au niveau du dosage avec les fleurs de cannabis. De plus, la ministre évoque des abus potentiels, car les sommités fleuries peuvent être fumées, à la différence des extraits huileux. Le Luxembourg ne procèdera pas à un arrêt abrupt de la distribution de fleurs de cannabis, comme ce fut le cas en France, mais à un arrêt progressif. Le Grand-Duché commencera par supprimer les sommités riches en THC, qui présentent des risques aggravés pour les patients.
A la question du LSAP de savoir s'il ne serait pas opportun de reporter à plus tard cette décision, afin de ne pas pénaliser davantage les patients concernés, Martine Deprez répond que "les patients ne sont pas pénalisés de manière supplémentaire". Le ministère de la Santé a en effet annoncé ces changements dès la mi-octobre, ce qui a donné aux patients une période d'adaptation de trois mois. La ministre ajoute qu'un traitement à base de cannabis reste possible avec des extraits huileux.