Ce lundi, un Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne se tient au Kirchberg à Luxembourg.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE sont réunis en conseil ce lundi à Luxembourg. Le principal sujet à l'ordre du jour est la guerre en Ukraine et les éventuelles mesures de l'UE contre la Russie. Mais la situation au Proche Orient sera également au cœur des discussions au Kirchberg.
 
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine devraient se rencontrer à Budapest dans les prochaines semaines. Cela pourrait faire avancer le dossier ukrainien, et c'est pourquoi les ministres des Affaires étrangères de l'UE souhaitent discuter de la position de l'Union à Luxembourg. Ils examineront également les prochaines mesures que l'UE pourrait prendre, par exemple verser à l'Ukraine des avoirs russes gelés sous forme de prêt. Selon la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, l'UE souhaite aller de l'avant avec cette proposition.

Kaja Kallas: "Nous avons proposé un prêt à l'Ukraine et nous avons déjà bien progressé, mais nous n'avons pas encore atteint l'objectif. Nous espérons pouvoir présenter des solutions plus concrètes d'ici la fin de la semaine, lors de la réunion des chefs d'État et de gouvernement." 

Devant la presse internationale, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a souligné que d'éventuelles conséquences juridiques de cette proposition devaient être prises en considération.

Xavier Bettel: "Nous devons simplement nous assurer que si un tribunal déclare ultérieurement cette décision erronée, un pays ne sera pas seul à payer. Je suis tout à fait d'accord avec la solidarité entre les 27 pays. Cela signifie que nous décidons ensemble, puis que nous payons aussi ensemble."
 
Pour l'homologue français de Xavier Bettel, Jean-Noël Barrot, La Commission européenne a mis sur la table une proposition qui prend en compte de nombreuses préoccupations.

Jean-Noël Barrot:"La Commission européenne a mis sur la table une proposition qui tient compte d’un certain nombre des paramètres auxquels les Etats membres étaient particulièrement attentifs. Et je le dis, si Vladimir Poutine a intérêt aujourd’hui à un cessez-le-feu, c’est parce que le temps joue contre lui."

Outre la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien sera également évoqué lors de ce conseil. De nouvelles mesures visant à maintenir le cessez-le-feu seront notamment l'objet de discussions. Comme l'indique la presse internationale, d'éventuelles sanctions contre Israël sont moins probables après l'accord conclu la semaine dernière entre Israël et le groupe islamiste radical du Hamas. 
 
En marge du conseil, une manifestation du Comité pour une paix juste au Proche-Orient a également eu lieu au Kirchberg, où une cinquantaine de personnes ont protesté contre la décision de la Commission de surveillance du secteur financier d'autoriser des emprunts d'état israéliens dans l'UE.