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Le 23 octobre dernier, le conseil municipal de Bettendorf a voté par 7 voix contre 4 en faveur d'un retrait des négociations futures sur la fusion Nordstad, une décision qui n'a pas été bien accueillie par tous les habitants.
En réaction, un groupe appelé Pro Referendum s'est formé, dans le but de rassembler suffisamment de soutien pour organiser un référendum et permettre aux citoyens de s'exprimer sur la question. Toutefois, même si l'initiative aboutit, le conseil municipal n'est pas tenu d'en respecter les résultats.
"Cela m'a coupé l'herbe sous le pied en tant que citoyenne", a déclaré Anouk Wagner, de Pro Referendum, après avoir assisté à la réunion du conseil. Tout en reconnaissant le droit du conseil à prendre des décisions, elle a ajouté : "étant donné les plans de longue date pour la Nordstad et l'attente d'un référendum en 2027, cela laisse un arrière-goût amer de se retirer après des années de négociation".

Les quatre communes participant encore à la future fusion Nordstad / © RTL Grafik
Mme Wagner n'est pas la seule à partager ce point de vue. Après le vote, cinq habitants, dont l'ancienne maire Pascale Hansen, ont lancé Pro Referendum. Avec environ 17 membres actifs, ils sont en train de recueillir les 430 signatures nécessaires pour demander un référendum. Selon le groupe, cette initiative n'est pas une prise de position pour ou contre la fusion elle-même, mais plutôt un effort pour s'assurer que les voix des citoyens sont entendues.
Comme l'explique Mme. Wagner, Pro Referendum regroupe des personnes favorables et défavorables à la fusion de Nordstad. "Les gens s'expriment avec respect. Il ne s'agit pas de savoir si nous sommes pour ou contre la fusion ; il s'agit d'avoir une voix en tant que citoyens".
Le maire Patrick Mergen a reconnu le droit des habitants à organiser un référendum, tout en soulignant que le conseil n'était pas obligé d'en suivre le résultat. Il a évoqué un cas similaire à Weiswampach, où le conseil a finalement ignoré les résultats d'un référendum consultatif.
M. Mergen, qui est favorable à la poursuite des discussions, a fait remarquer qu'il serait difficile de forcer les membres dissidents du conseil à reprendre les pourparlers. Il a également souligné que toute reprise des discussions nécessiterait l'accord des quatre autres municipalités de la Nordstad, qui se sont déjà montrées réticentes.
"Lors d'une réunion du conseil municipal de Nordstad, ma suggestion de reprendre les négociations n'a pas été bien accueillie", a-t-il déclaré. "Les municipalités voisines semblent avoir pris acte que Bettendorf a quitté le processus".
En fin de compte, les membres du conseil étaient libres de voter comme ils l'entendaient, et si M. Mergen a voté en faveur de la poursuite des négociations, Andy Derneden et Lucien Kurtisi se sont opposés aux discussions sur la fusion.