Claude Meisch a regretté devant la Commission parlementaire de l'Education que les articles de journaux et les discussions aient un impact négatif sur l'image de l'établissement.

La mauvaise ambiance au Lycée Josy Barthel à Mamer était à l'ordre du jour de la réunion de la Commission parlementaire de l'Education jeudi, à la demande de la sensibilité déi Gréng. La députée Djuna Bernard voulait savoir ce qu'il en était des divers reproches mentionnés par les médias. Il y est question d'une mauvaise communication au lycée, d'une ambiance toxique, de voyages annulés et de factures impayées.

Le ministre de l'Éducation, Claude Meisch, a estimé que toutes les accusations ne doivent pas être portées sur la place publique. Ce n'est pas bon pour l'image de l'établissement et des élèves. Mais le ministère ne nie pas qu'il y ait un malaise.

Si les collaboratrices et les collaborateurs du lycée de Mamer ont le sentiment de ne pas être protégés par la direction, la porte du ministère est toujours ouverte. "Et si nous constatons qu'une intervention du ministère est nécessaire, même de nature disciplinaire, nous le ferons. Et nous l’avons certainement fait dans le passé aussi", assure le ministre de l'Education nationale.

Une commission de gestion des plaintes 

Le ministère a été informé d'un malaise au lycée de Mamer à la fin de l'année dernière et depuis, il s'est fortement impliqué. Avec le syndicat d'enseignants SEW, il a été convenu qu'une commission de gestion des plaintes sera mise en place pour la rentrée.

Si cela ne suffit pas, une forme de coaching social sera à nouveau envisagée. Tout cela montre que la situation est prise au sérieux et que le ministère ne souhaite pas la minimiser.

Djuna Bernard a également voulu savoir qui sera représenté au sein de cette commission de gestion des plaintes. Elle n'a pas obtenu de réponse claire. Claude Meisch a déclaré qu'il faut espérer revenir à un climat où tout le monde peut à nouveau se parler et où il y a une base de confiance.

La direction, qui a été la cible de nombreuses critiques, devra être réorganisée, selon le ministre, et cela, au niveau des attachés, mais aussi des directeurs adjoints. Il n'a cependant pas été question du directeur lors de la réunion de la commission. 

A ce stade, un audit n'est pas envisagé, a répondu Claude Meisch à la question du député CSV Alex Donnersbach. Cependant, si à un moment donné il y a des indications que des mesures disciplinaires doivent être prises, elles le seront.

Facture tombée sous la table

Le conseiller du ministère, également présent à la réunion, est ensuite revenu sur d'autres questions de  la députée Djuna Bernard. "C'est un peu particulier qu'on doive parler ici d'un voyage scolaire ou d'une facture qui n'a pas été payée", estime Alex Folscheid.

Il rappelle qu'au lendemain de l'attaque d'Israël par l'Iran avec des missiles et des drones, le lycée de Mamer avait demandé au ministère si un voyage en Egypte était possible le jour suivant. "Nous avons dit  au lycée de Mamer que nous leur déconseillions de faire ce voyage. Le ministère des Affaires étrangères avait également émis un avertissement aux voyageurs", explique le conseiller.

Selon les informations du ministère, tous les parents ont été remboursés. Il faudrait clarifier au sein de l'établissement qui a été informé de l'annulation du voyage et comment, et ce qui n'a pas fonctionné.

Un article du site d'information Reporter.lu a également mentionné la visite d'un huissier de justice au secrétariat du lycée pour des factures impayées. Il est question ici d'un montant de 400 euros. Une facture dans le cadre de la formation professionnelle, qui serait tombée sous la table au secrétariat de l'établissement.

Le conseiller s'étonne du fait qu'il n'aura pas fallu une heure et demie après le passage de l'huissier pour recevoir les premières questions de la presse dans ce contexte. C'est aussi une indication de la situation dans cette établissement.

Le ministère de l'Education souhaite désormais se laisser jusqu'à la fin de l'année pour dresser un premier bilan. Il faudra alors voir si les mesures mises en place ont apporté quelque-chose.

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