"Si l'un de nous est attaqué, nous le sommes tous et cela, nous ne le permettrons pas", a affirmé la présidente de l'OGBL jeudi lors d'un meeting à Hollerich.
L’OGBL réunissait jeudi ses militants, délégués et candidats de tous les secteurs de l’économie luxembourgeoise. Plus de 300 personnes étaient au rendez-vous. Il a été question de politique salariale, de temps de travail et de protection des emplois. Avec en ligne de mire, la grève chez Ampacet à Dudelange. "Nous sommes l'économie": tel a été le message lancé par la présidente de l'OGBL, Nora Back, depuis son pupitre.
"Ce sont les salariés. Ce sont ces gens chez Ampacet qui ont généré les bénéfices empochés par les actionnaires. Ce sont ces gens dans tous les secteurs professionnels et dans tous les secteurs socio-économiques qui font le travail, qui créent la richesse. C'est cela l'économie. Nous sommes les entreprises! Cette valeur ajoutée n’aurait pas pu être créée sans nous. Sans nous, les entreprises n’existent pas et il ne faut pas l’oublier."
La grève à l'entreprise américaine Ampacet a été le fil rouge de la soirée. Pour l'OGBL, elle montre l'importance de l'engagement syndical. David Angel, secrétaire syndical:
"Le cœur de notre engagement, notre raison d'être en tant que syndicat, se trouve justement à Dudelange devant Ampacet dans la zone industrielle. Depuis quatre jours, sous des températures de 0 degrés ou moins, sous la pluie, sous la neige et le gel."
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Les salariés d'Ampacet ont été applaudis de longues minutes. Des éloges et des encouragements leur ont été adressés:
"Ils sont un exemple pour nous tous. Ce sont des syndicalistes à tous égards. Ce sont ceux qui désormais répondent de leur convention collective, mais aussi de toutes nos conventions collectives."
L'OGBL est déterminée à remporter la grève dans l'entreprise industrielle et à ne pas céder ailleurs.
"Tous les employeurs du pays attendent déjà avec impatience de voir comment cette histoire va se terminer et (...) si cela va mal se finir pour nous et si nous allons perdre cette grève. Et pas seulement les employeurs, mais aussi leurs organisations, la FEDIL, l'UEL et leur gouvernement. Tous se réjouiraient si nous perdions cette grève et si l'employeur gagnait et faisait passer son intention de dénoncer simplement du jour au lendemain la convention collective. Rien n'a jamais été offert aux travailleurs et tout ce que nous avons, nous nous sommes battus pour l'avoir et nous n'abandonnerons rien sans lutter. Nous nous battrons pour chaque centime, pour chaque tranche d’index et pour chaque convention collective, aussi longtemps et aussi durement que nécessaire."
La présidente de l'OGBL n'a laissé aucun doute à ce sujet et a prévenu les employeurs du pays que l'idée ne doit même pas leur venir de s'attaquer aux droits des salariés.



